Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Lutte contre la pollution à Cotonou: Maintenir le cap

Publié le lundi 17 decembre 2018  |  La Nation
S.E.
© Ambassade par DR
S.E. Michael A. Raynor, Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique près le Bénin, soulevant un sac rempli d’ordures avec l’aide des jeunes Volontaires
Comment




Fin de la pagaille à Cotonou, devenue une ville dépotoir du fait de l’incivisme des citoyens qui s’illustrent en pollueurs attitrés. Les jets d’ordures çà et là dans la ville connaissent désormais un début de solution grâce à l’implication du procureur de la République près le tribunal de première instance de première classe de Cotonou. L’idéal est de maintenir le cap, pour que Cotonou garde son statut de ville où la pollution n’aura plus droit de cité.

Interpellation, répression puis sensibilisation. C’est désormais les moyens mis en œuvre pour arriver à bout des actes de pollution dans la ville de Cotonou, devenue ville dépotoir. La pollution a atteint son point culminant dans cette commune à statut particulier où les tas d’ordures jonchent les artères. Les quartiers réputés insalubres répugnent en raison des tas d’immondices qui s’y trouvent. Mais l’intervention, récemment, des éléments de la police républicaine sur instruction du procureur de la République près le tribunal de première instance de première classe de Cotonou a eu un impact considérable. Les pollueurs paient désormais pour leur forfait. Des condamnations de certains devant le tribunal sont prononcées. D’autres sont en instance de jugement. Et la ville retrouve sa beauté, loin des tas d’ordures qui, autrefois, indisposent les usagers. Depuis lors, une prise de conscience collective se note au sein des populations qui savent désormais que les rejets d’eaux usées, de déchets ou de vidange dans les caniveaux, ou tous les autres actes de pollution, sont prévus et punis par la loi.
L’implication du procureur de la République près le tribunal de première instance de première classe de Cotonou dans la lutte contre la pollution à Cotonou a eu un impact significatif. Le procureur a noté, au détour d’une descente sur le terrain un changement de comportement. Les habitudes ont changé. Les rues sont systématiquement balayées et les tas d’ordures dégagés même dans les quartiers populeux qui battaient, jadis, le record de l’insalubrité. « Nous avons pris le flambeau et nous allons continuer la lutte jusqu’à faire en sorte que les lois de ce pays soient respectées. Nous allons travailler à faire en sorte que chacun puisse prendre part à l’assainissement de la cité parce que le droit à un environnement sain fait partie des droits de l’Homme », rassure le procureur Mario Mètonou.

Changer les mauvaises habitudes

C’est l’idéal à souhaiter pour sortir la ville de Cotonou de son état d’insalubrité qui la déclasse des villes modernes. « Les consignes sont données aux éléments de la police républicaine pour que la répression se poursuive jusqu’à ce qu’il y ait un changement significatif dans les habitudes des Béninois ». Ces propos du procureur témoignent de son engagement et sa détermination à poursuivre ce combat. Il ne compte pas s’arrêter tant qu’il n’y aura pas de changement significatif dans les habitudes des citoyens béninois. Pour parer aux nuisances environnementales, il est urgent de maintenir le cap, pour le bonheur des populations.

Les implications

L’article 15 de la loi n°98-030 du 12 février 1999 portant Loi cadre sur l’environnement en République du Bénin dispose : « Nul ne doit émettre, déposer, dégager, rejeter ou permettre l’émission, le dépôt, le dégagement, l’enfouissement ou le rejet dans l’environnement d’un contaminant au-delà de la quantité ou de la concentration prévue par les lois et règlements. Quiconque se rend coupable d’une pollution de l’environnement est tenu d’en réparer les conséquences conformément aux dispositions de la présente loi et des règlements y afférents, et sans préjudice de l’application à son encontre des dispositions du code pénal ». A l’article 16, il est dit : « Quiconque est responsable ou a connaissance de la présence accidentelle dans l’environnement d’un contaminant doit en aviser les autorités compétentes sous peine de poursuites pénales ». Autrement dit, la responsabilité des citoyens est grande en matière de veille et de protection de l’environnement. Les ménages doivent s'abonner aux structures de pré collecte qui s’occupent de l’enlèvement des ordures. La municipalité a ainsi un rôle à jouer dans la réorganisation de la gestion des ordures ménagères.

Alexis Meton
Commentaires