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Pilule contraceptive: Pourquoi un bilan sanguin ?

Publié le mardi 18 decembre 2018  |  La Nation
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© Autre presse par DR
Le don de sang
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Prendre une pilule contraceptive pour éviter les grossesses non désirées n'est pas une mauvaise chose. Seulement que les œstrogènes contenus dans les pilules combinées accroissent le risque d'accident cardio-vasculaire chez les femmes prédisposées. Dr Frank Zannou conseille une surveillance biologique qui permet d’identifier le type de pilule qui ne présente aucun risque pour la femme.

Les pilules ne sont pas bénéfiques pour toutes les femmes. Pendant que certaines femmes y trouvent les effets escomptés, d’autres par contre y tirent des malaises. Ce qui pose le problème de différence, d’une part, entre les pilules, et d’autre part, entre les femmes, surtout en ce qui concerne leur organisme. Elles peuvent ainsi entraîner des complications cardio-vasculaires, augmenter le risque de coagualtion du sang dans les veines et les artères. Pour Dr Gaston Ahounou, ces accidents menacent essentiellement les femmes ayant des facteurs de prédisposition. Aussi, est-il essentiel d'identifier le plus vite possible ces facteurs pour choisir, le cas échéant, un autre type de contraception. Il s’agit d’identifier les contre-indications à la pilule et de faire la prise de sang tous les cinq ans.
Pour cela, explique-t-il, le médecin fait un examen clinique et s'enquiert toujours de la présence d'antécédents personnels ou dans la famille, d'accidents cardiaques ou vasculaires ou de diabète. Ces examens préliminaires permettent de vérifier l'absence de contre-indications à la pilule ou de dépister d'éventuelles anomalies. Même si ces examens révèlent que la femme est sans facteur de risque, il est conseillé, indique-t-il, de faire une prise de sang tous les cinq ans. Cette prise de sang, pour lui, est nécessaire dans les trois à six mois suivant le début de la prise de la pilule. Cela permet de rechercher une hyperlipidémie ou un diabète débutant qui augmenterait le risque cardio-vasculaire. Les examens comportent le dosage du cholestérol, le dosage des triglycérides et le dosage du sucre dans le sang.
Le dosage du cholestérol total permet de dépister une hypercholestérolémie isolée ou associée à une hypertriglycéridémie. Pour ce qui concerne le dosage des triglycérides, il est prescrit dans le cadre d’un bilan lipidique utilisé pour évaluer le risque de développement d’une maladie cardiaque. En effet, une hypertriglycéridémie favorise la formation de plaques d'athérome qui augmentent les risques cardio-vasculaires et la formation de caillots, surtout en présence d'autres facteurs de risque cardiovasculaire comme l'hypertension, la sédentarité ou l'obésité. Par ailleurs, le dosage du sucre dans le sang permet de vérifier que la réponse insulinique, après ingestion de glucose, est efficace. Il est donc, conclut-il, demandé en cas de suspicion de diabète, d’intolérance au glucose ou si un diabète gestationnel est suspecté chez la femme enceinte. Lorsque les dosages sont normaux, il suffit de les renouveler tous les cinq ans. Mais lorsque ces examens présentent des anomalies, prévient-il, un bilan plus approfondi est nécessaire pour conduire à changer de pilule ou adopter un autre mode de contraception.

Quels examens en cas d'antécédents ?

Selon Dr Robert Frank Zannou, gynécologue à la Direction de la santé de la mère et de l’enfant, les pilules, en elles-mêmes, ne sont pas dangereuses. Mais leurs effets indésirables dépendent des antécédents avec lesquels vivent certaines femmes. Ces antécédents, explique-t-il, sont l’ensemble des maladies potentielles héréditaires qui sommeillent dans l’organisme. En cas d'antécédents de phlébite ou d'embolie dans la famille chez certaines femmes, il est indispensable de réaliser un bilan de coagulation avant la prise de la pilule, pour rechercher une anomalie favorisant la formation de caillots dans les veines. S'il existe dans la famille une anomalie connue d'un facteur de la coagulation, il est impératif de rechercher si celle-ci a été héritée avant la prise de la pilule. Si tel est le cas, la contraception oestroprogestative est interdite.
La pilule n'est pas le seul moyen de contraception qui existe, martèle Gaston Ahounou. En fonction des souhaits, des antécédents médicaux ou des risques potentiellement liés à l’histoire familiale, le médecin pourra aider à choisir la contraception qui convient le mieux, avec ou sans hormones. Toutes les méthodes de contraception ont leurs avantages et leurs inconvénients, se désole-t-il. Mais la meilleure solution est celle qu’on choisit en toute connaissance de cause.
Au-delà des contre-indications connues, si le mode de contraception entraîne chez la femme des effets indésirables, il convient d’en parler avec le médecin ou le gynécologue. Ce dernier doit savoir écouter les demandes et présenter les différentes méthodes disponibles comme les pilules, les implants, les stérilets ou les préservatifs. Si ce n’est pas le cas, il convient de changer de méthode contraceptive, pourquoi pas les méthodes naturelle.

Désiré GBODOUGBE
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