Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Environnement partisan et gestion des élections: Les jeunes femmes leaders se prononcent

Publié le mardi 18 decembre 2018  |  La Nation
Cérémonie
© aCotonou.com par Didier ASSOGBA
Cérémonie officielle de remise de chèques aux bénéficiaires de bourses d’Excellence de la CEDEAO et Installation de l’équipe-pays du projet « 50 Millions de femmes ont la parole »
Cotonou le 02 novembre 2018. Cérémonie officielle de remise de chèques aux bénéficiaires de bourses d’Excellence de la CEDEAO et Installation de l’équipe-pays du projet « 50 Millions de femmes ont la parole » à la Salle de conférence de la direction des impôt
Comment




Les jeunes femmes leaders, bénéficiaires du Programme de renforcement des capacités d’action des femmes (Recafem), phase 4, donnent de la voix au sujet de la nouvelle Charte des partis politiques et du nouveau Code électoral en République du Bénin. C’est à la faveur d’une conférence publique tenue vendredi 14 décembre dernier à l’Infosec.

Les jeunes femmes leaders, bénéficiaires du Recafem 4, n’entendent pas rester muettes sur l’actualité relative à l’environnement partisan et à la gestion des élections au Bénin. Au cours d’une conférence qu’elles ont animée sous la bannière du consortium Rifonga-Wanep-Bénin, elles ont fait savoir leur opinion au sujet de la nouvelle configuration des partis politiques et du nouveau Code électoral en République du Bénin.
Tour à tour, les bénéficiaires du Littoral, Aude Kouton, du Plateau, Ramata Riwanou, du Mono, Edwige Todéyahoun, de l’Atlantique, Edmonde Fonton, du Couffo, Rachelle Vinou, du Zou, Larissa Bato et de l’Ouémé, Mariam Chitou se sont relayées au pupitre pour passer à la loupe les dispositions des deux lois.
« A travers cette déclaration, nous voulons partager avec l’opinion nationale nos appréciations sur le contenu des deux lois et pousser notre cri de cœur à l’attention des acteurs concernés en vue de leur nouvelle relecture, dès que le moment s’y prêtera », souligne Aude Berloge Kouton, bénéficiaire du Rocafem 4, Littoral.
Elle et ses camarades penchent pour l’amélioration de la situation des femmes dans la sphère politique à travers ces nouvelles réformes. « Cette nouvelle relecture devant intégrer, enfin, des mesures spéciales temporaires qui permettront d’améliorer l’image du Bénin en matière de représentativité des femmes dans les sphères politiques de décision », apprécie-t-elle.
Après avoir peint un tableau terne des partis politiques, les jeunes femmes leaders constatent, avec beaucoup de satisfaction, que le nouveau système partisan au Bénin reste dans la dynamique du multipartisme intégral. Elles saluent les mesures de transparence et d’assainissement qui encadrent désormais la gestion financière des partis politiques.
Toutefois, elles désapprouvent la non-prise en compte de la dimension genre dans la constitution des partis politiques et la mise en place de leurs organes dirigeants.
Les conférencières ont également fait une lecture critique de la Loi n°2018-31 du 9 octobre 2018 portant Code électoral en République du Bénin. Elles apprécient les nouveautés sur les critères et la gestion des candidatures. Ces critères, selon elles, contraignent les partis politiques à plus de discipline et de représentativité. Même satisfaction en ce qui concerne la certification des résultats compilés au niveau des coordinations d’arrondissement et leur affichage obligatoire et sécurisé pendant 48 heures au moins après le scrutin. Elles notent une avancée en ce qui concerne l’article 11 alinéa 2 qui redonne le droit d’électeur à tout individu condamné ayant accompli sa peine et bénéficiant d’une réhabilitation légale ou judiciaire.
Les jeunes femmes leaders du Récafem 4 ont approfondi leur analyse sur les dispositions relatives aux cautions pour les législatives qui sont passées de huit millions trois cent mille Fcfa par liste de candidature à deux cent quarante-neuf millions de Fcfa et pour la présidentielle qui est désormais montée à deux cent cinquante millions de Fcfa contre quinze millions de Fcfa autrefois. Ces cautions, selon les conférencières, « ne cadrent pas avec les réalités du pays et dissuadent de potentiels candidats, notamment les femmes qui peinent à les réunir », fustigent-elles.
Leurs inquiétudes s’observent également au niveau du quitus fiscal. « Nous approuvons le principe que tout aspirant à un mandat public démontre qu’il est en règle vis-à-vis de l’administration fiscale. Mais nous constatons qu’il ne ressort pas clairement les types d’impôts dont il s’agit. Cette disposition pourrait se révéler une porte ouverte au rejet de certaines candidatures », relèvent les conférencières. Aussi, pensent-elles que la la réforme relative « au 10% que doit réunir la liste des partis politiques au plan national mérite d’être éprouvée pour évaluer sa pertinence ».
Tout en soutenant la réforme du système partisan, les femmes leaders du Recafem 4 plaident en faveur des dispositions favorables au militantisme et à l’épanouissement des femmes au sein des partis politiques. Elles recommandent la relecture du Code électoral en y intégrant des « mesures spéciales temporaires qui favorisent l’élection des femmes et l’amélioration de leur taux aux postes électifs ».

Maryse ASSOGBADJO
Commentaires