Au troisième jour du procès ICC SERVICES ouvert le lundi 17 décembre 2018 à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) du Bénin, l’accusé Guy Akplogan est revenu sur ses affirmations faites lors de la deuxième journée au sujet d’une enveloppe de deux millions de francs Cfa qu’il aurait remise à l’ancien ministre de la justice Victor Tokpanou.
Le dossier ICC SERVICES se révèle un théâtre de contradictions de jour en jour. Dans la troisième journée ce mercredi 19 décembre 2018, il y en a eu encore. C’est le cas, entre autres, des deux millions francs Cfa que Guy Akplogan, un des promoteurs de ICC- SERVICVES, avait soutenu avoir donné au ministre de la justice Victor Tokpanou, au titre des dons.
Interpellé à nouveau par la Cour, Guy Akplogan, rapporte ce mercredi, qu’il n’a jamais remis main à main cette enveloppe au ministre mais que c’était à une autre personne et qu’il n’a pas eu de retour quant à la réception ou non de ce don. Du coup, il ne peut pas dire « véritablement » oui, le ministre a reçu les deux millions. Mais son avocat estime que c’est parce que la Cour est revenue sur le sujet qu’il a servi cette nouvelle version.
Au risque d’autres ennuis avec la justice
Son interpellation à nouveaux sur ce point fait suite aux déclarations du professeur Tokpanou écouté ce jour par la Cour en qualité de sachant. Dans ses propos, l’ex-garde des sceaux dit n’avoir rien reçu de Guy Akplogan. Il indique qu’il a reçu une seule fois le promoteur de ICC-SERVICES dans son bureau en présence de trois de ses parents –parents du ministre ndlr- à savoir Alban Tokpanou, Aristide Tokpanou et Cosme Topanou. D’après le ministre, c’est dans son bureau que Aristide Topanou lui a tendu une enveloppe au nom de Guy Akplogan. Ce qu’il n’a pas pris, à l’en croire.
A la barre, le professeur Topanou a demandé à la CRIET de prendre ce volet avec beaucoup de rigueur surtout que l’audience est retransmise en direct sur des radios, ou à défaut, il va porter plainte contre Guy Akplogan pour diffamation.