M. Le procureur spécial, vous avez convoqué M. Zinzindohoué, soit en qualité de témoin soit en qualité de sachant. La cour veut l’auditionner en qualité de sachant M. le Président, M. les assesseurs, le parquet n’y trouve aucun inconvénient.
M. Zinzindohoue, vous voudriez bien décliner votre identité à la Cour.
Je suis Dr Armand Zinzindohoué Coovi, Ingénieur des travaux publics, de classe exceptionnelle, hors classe, hors catégorie. Je suis né le 20 aout 1958 de feu Zinzindouhoué Daniel et de Aho Henriette. Je suis né à Bohicon. Je réside à Cotonou, à Vèdoko, Carré 1461
Veuillez nous dire, alors que vous étiez au gouvernement, un peu de cette affaire ICC Services et consorts. Mais depuis ce matin, il a été servi à la Cour que vous aviez servi de bouc émissaire. La Cour veut en savoir davantage. Vous allez commencer par ce rôle que vous avez joué en tant que bouc émissaire, avant de revenir sur la situation de ICC- Services et consorts au moment où vous occupiez le plateau.
M. le Président, je me réjouis de l’opportunité qui m’est donnée de dire ce que je sais de cette nébuleuse affaire de ICC-Services. M. le Président, courant Mars 2009, M. Guillaume Sogbossi que j’ai l’habitude de rencontrer chez le Chef de l’Etat, Thomas Boni Yayi, est venu me voir au bureau avec le nommé Emile Tégbénou au ministère de l’intérieur et de la sécurité publique. Et M. Tégbénou s’est présenté à moi ce jour comme responsable de la Société Nouvelle Alliance du Bénin (Snab). C’est la présentation qui m’a été faite ce jour. M. Tégbénou ne m’a jamais dit qu’il est de ICC- Services. M. Guillaume ne m’a jamais parlé de ICC-Services. Au cours de nos échanges, il m’a dit que sa structure intervenait dans les domaines du forage et du château d’eau. Et qu’il a construit un château d’eau à Glo-Djgbé, dans la commune d’Abomey-Calavi. Et que, si son ami Sogbossi l’amène vers moi, c’est pour que nous saisissions l’occasion de l’inauguration pour exhorter la population à soutenir le Chef de l’Etat pour sa réélection. Je lui ai dit : ‘’Si vous êtes prêt, informez-moi’’. Ils m’ont dit qu’ils vont me faire parvenir les cartes d’invitation et le programme de la manifestation. Mais avant de se retirer, il a exprimé des préoccupations en matière de sécurité. Il m’a dit qu’il est dans la région d’Adjarra, et que là-bas, il y a des cas de vol. Etonné, je lui ai dit que Adjarra relève du commissariat central de Porto-Novo. J’ai appelé le commissaire central de Porto-Novo, et j’ai dit : ‘’telle personne viendra te voir. Reçois-le et étudie avec lui ses préoccupations en matière de sécurité’’. C’est comme cela que je fonctionne. Mon bureau est ouvert à tout le monde. Quand ils viennent me voir, je les envoie vers les unités concernées. J’étais là quand il m’a fait parvenir les cartes d’invitation et le programme de la cérémonie. Il y avait aussi la carte d’invitation du Chef de l’Etat. J’ai fait parvenir au chef de l’Etat sa carte et je lui ai parlé de la manifestation. Et il m’a instruit pour aller le représenter.
Ainsi, le samedi 09 mai 2009, a eu lieu l’inauguration du forage et du château d’eau réalisés par la Snab à Glo-Djigbé. Je m’y étais rendu. Sur les lieux, il y a une foule intense, les images du chef de l’Etat étaient partout. Il y a avait un nombre impressionnant de groupe folklorique qui chantait les louanges du Chef de l’Etat. Entres autres, la première dame s’est fait représenter par Laurent Adjanonhoun, il y a avait le directeur de cabinet du ministère de l’énergie, il y a avait le maire d’Abomey-Calavi, il y avait les têtes couronnées, il y avait les notables et les dignitaires religieux. Tout ceci à l’occasion de la cérémonie d’inauguration. Tégbénou a fait un discours particulièrement élogieux. Il a exhorté les populations à soutenir le Chef de l’Etat et à travailler pour sa réélection. Et c’en est fini de cette cérémonie. Moi, je suis retourné et j’ai fait le point au chef de l’Etat. C’est cela la cérémonie d’inauguration du château d’eau. Il n’était jamais question de Icc-Services.
Par la suite, M. Tégbénou m’a envoyé une demande d’agrément pour fournir des prestations aux ministères. Et c’est bien Snab, signée par le Pdg Emile Tégbénou. Si M. le Président me permet, je peux vous faire la lecture de ladite demande d’agrément. La demande dit ceci :
‘’Société Nouvelle Alliance du Bénin (Snab)
A monsieur le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique
Attention : Directeur du matériel et à la logistique.
Objet : demande d’agrément.
M. le Ministre,
Je viens par la présente solliciter auprès de vous l’inscription de ma société sur la liste des prestataires de service et fournisseurs de la structure dont vous avez la charge.
En effet, notre établissement dispose d’engins très performants capables de faire de forages de puits et d’adduction d’eau potable. Nous intervenons également dans le domaine de la microfinance, conseil en investissement, en bâtiment et travaux publics, mais également nous importons des produits tropicaux. En outre, nous disposons d’une agence de location de véhicules dont le parking est riche en véhicule haut de gamme, que nous souhaiterions mettre à votre disposition pour vos besoins en matériel roulant.
En espérant que vous examinerez avec attention la présente demande, veuillez M. le ministre croire en l’assurance de mes sentiments distingués.
Le Pdg, Emile C. Tégbénou.’’
C’est le 20 mai 2009 que j’ai reçu une pareille demande d’agrément au nom de Tégbénou et de la Snab. Je n’ai jamais eu de contact avec Tégbénou sur un autre plan. Quelques jours après, il m’a parvenir une carte d’invitation pour l’inauguration d’une église qu’il a construite à Malanwi dans la commune d’Adjarra. C’était le 6 septembre 2009. Le dimanche 6 septembre 2009 a eu lieu l’inauguration de l’église du christianisme céleste à Malanwi dans la commune d’Adjarra. Ce jour là, je suis allé à Malanwi avec autorisation du chef de l’Etat. A l’époque, il y a avait le feu révérend Pasteur AGBAOSSI aussi qui était là. Nous avions eu la messe d’inauguration suivie de la cérémonie de coupure du ruban. Il était donc question d’exhorter les fidèles de cette église a toujours soutenir le président de la République dans ses actions à la tête de l’Etat et à travailler pour sa réélection. Après ces 2 manifestations, le contact entre Tégbénou et moi est coupé. Maintenant, le dimanche 20 juin 2010, j’étais à Abomey. A 10 heures, mon téléphone a sonné et c’était le Chef de l’Etat. Il me dit : ‘’Vous allez passer un communiqué en bande défilante sur les antennes de la télévision nationale et vous allez inviter tous les responsables de Icc-Services à une rencontre au ministère de l’intérieur demain’’. Je lui ai demandé quoi dire à cette séance. Il m’a dit : ‘’Vous allez leur demander pourquoi leurs clients sont en train de se plaindre d’eux’’. Il a aussi ajouté que lui-même va appeler le directeur la télévision et lui dire que le ministre de l’intérieur va envoyer un communiqué à faire passer en bande défilante. J’ai dit ‘’Instruction reçue’’. Effectivement, j’ai fait le communiqué et j’ai fait parvenir le communiqué au directeur de la télévision. Déjà à 11 heures, le communiqué passait en bande défilante. Il est dit que tous les responsables de Icc sont invités à une séance de travail au ministère de l’intérieur et de la sécurité publique dans la salle de conférence le lundi 21 juin à 9 heures. Le lendemain, la séance de travail a eu effectivement lieu. Si M. Tégbénou était à cette rencontre, je pouvais savoir que Tégbénou était concerné. Mais il n’était pas à cette rencontre. Donc, j’ai ouvert la rencontre sur instruction du Chef de l’Etat. Je demandais à savoir pourquoi leurs clients sont mécontents d’eux. Le PDG Icc-Service s’est présenté et a dit qu’ils ont des problèmes de trésorerie. Donc, ils n’arrivent pas à honorer leur engagement depuis quelques semaines vis-à-vis de leurs clients. Et qu’ils sont en train de prendre des dispositions pour que ces problèmes soient réglés. Il était venu avec certains de ses collaborateurs le jour-là. Ces collaborateurs ont également pris la parole et ont renchéri les propos du PDG Icc-Services. Quand on a fini la séance, je leur ai dit : ‘’C’est le président de la République qui m’a instruit pour vous rencontrer. Attendez-moi dans la salle. Je vais voir le Président de la République et lui rendre compte. Et la suite, c’est lui qui me le dira’’. Effectivement, je les ai laissés dans la salle pour me rendre seul à la présidence. J’ai fait le point au président. Il m’a dit : ‘’M. le Ministre, remets-les à la police’’. Ensuite, j’ai appelé le Dgpn et je lui ai dit d’envoyer ses éléments chercher ceux qui sont à la salle de conférence du ministère. Et les éléments de la police nationale sont venus les chercher. C’est comme cela que la séance s’était terminée ce jour là.
On en était là. Le Mercredi 7 juillet 2010, le Chef de l’Etat m’a invité au palais. J’ai été. Et quand j’y étais, on m’a fait asseoir dans la salle d’attente pendant une trentaine de minutes. Puis, on me fait entrer dans la salle d’audience. Quand je suis entré, je constate qu’il y avait le commissaire central de Porto-Novo et un policier. J’ai tiqué. J’étais surpris de voir mes collaborateurs à la salle d’audience du PR. J’ai donc pris mon courage à deux mains. Il a dit : M. le ministre, est-ce vous qui avez confié M. Tégbénou à ce policier comme garde du corps ? Je me suis demandé ‘’Quel policier ? Je n’ai jamais donné aucun policier à Tégbénou comme garde du corps. D’ailleurs, je ne connais pas ce policier’’.
Il dit : ‘’Je vous dis que Tégbénou a un garde du corps. Tégbénou, le monsieur de Icc-Services !’’. J’ai rétorqué : ’’M. le Président, si Tégbenou est de Icc-Services, c’est de votre bouche que je viens d’apprendre cela. Il ne m’a jamais dit qu’il était de Icc-Services’’. Donc, il vociférait. Et j’ai dit : ‘’M. le Président, on ne m’intimide pas’’. Il hurlait tellement que le policier présent dans la salle a dit : ‘’M. le Président, quand j’ai été à Adjarra, le domicile de Tégbénou était gardé par des militaires et ses bureaux par des gendarmes’’. J’ai dit : ‘’M. le Président, avez-vous entendu cela ? Qui a ordonné le détachement de ces éléments ?’’. Il a dit : ‘’M. le ministre, laisse tomber. Mais tu lui as donné le permis de port d’arme, pas vrai ?’’ J’ai dit : ‘’Quel permis de port d’arme ? Qui lui a signé un permis de port d’arme ?’’. Il dit : ‘’Je ne sais pas’’. Je dis : ‘’M. le Président, je ne comprends rien de ce que vous dites’’. Il était déjà hors de lui-même. Pour signer un permis de port d’arme, il faut une procédure règlementaire. Un ministre de l’intérieur ne se lève pas pour signer un permis de port d’arme. Et je lui ai expliqué la procédure par laquelle on peut obtenir un permis de port d’arme. Ne sachant plus quoi répondre, il dit : ‘’M. le Ministre, allons dans mon bureau !’’. On est allé dans son bureau. Dans le bureau, il dit : ‘’M. le Ministre, l’heure est très grave. Il faut qu’on fasse quelque chose. Sinon mon pouvoir va tomber…’’. J’ai dit : ‘’Ah ! A ce point ? Qu’y a-t-il, M. le Président ?’’. Il dit : ‘’M. le ministre, entre vous et moi, quelqu’un doit partir’’. Je dis : ‘’M. le Président, le peuple vous a élu pour un mandat. Vous n’êtes pas arrivé à la fin de votre mandat Mais, vous m’avez nommé. Ce n’est pas vous qui allez partir, c’est moi qui vais partir’’. Je ne me suis impliqué dans les affaires de Icc-Services ni de près, ni de loin. Je ne suis ni actionnaire, ni déposant. Je ne sais pas là où Icc- Service a été créée, comment elle a été créée et quand elle a été créée. Je ne comprends rien de tout cela…d’ailleurs, j’ai reçu un courrier de Tégbénou en tant que PDG SNAB et j’ai le courrier dans les affaires au ministère. Si vous voulez, je peux aller vous le chercher. J’ai été chercher le courrier. Après avoir lu, il dit ceci : M. le Ministre, les ministres sont des fusibles qu’on doit sauter, et dans une situation donnée’’. J’ai sursauté et j’ai dit : ‘’M. le Président, les ministres sont vos collaborateurs et vos fusibles’’. Et lui de dire : ‘’M. le ministre de l’intérieur, l’heure est grave. Je dois sacrifier quelqu’un’’. Je lui ai dit : ‘’je ne suis impliqué à rien dans cette affaire. Vous ne pouvez me faire porter ce que je ne sais pas’’. Et nous nous sommes séparés. Arrivé au ministère, je lui ai envoyé une lettre de démission.
‘’Cotonou, le 7 juillet 2010
Le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique
A M. le président de la République
Objet : Démission du gouvernement
M. le Président de la République
Je viens par la présente vous remettre officiellement ma démission du Gouvernement en ma qualité de ministre de l’intérieur et de la sécurité publique. C’est avec beaucoup de déception et d’amertume que je prends cette décision afin de préserver ma dignité et mon honorabilité dans ce dossier ICC-Services qui prend l’allure d’un règlement de compte et d’une mascarade savamment organisée contre ma personne. L’homme d’honneur que je suis, ne peut accepter d’être victime d’un amalgame. M. le Président de la République, je voudrais réaffirmer haut et fort que les accusations dont j’ai été l’objet sont dépourvus de tout fondement et ne résultent que d’un acharnement contre ma personne dont mon seul tort est d’être dévoué avec conviction au régime du changement. Comme je vous l’ai exprimé tout au long de nos échanges de ce mardi 7 juillet 2010, je ne me reproche absolument rien, dans le dossier Icc-Services. En me déchargeant de mes fonctions actuelles, j’aurai toute la latitude pour apporter les clarifications nécessaires à l’opinion publique.
Veuillez agréer, M. le président de la République, l’expression de ma très haute considération.
Le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique
Armand Zinzindohoué’’
Donc, je lui ai envoyé une lettre de démission. Mais c’est tout le contraire que je constate sur la télévision nationale. J’apprends qu’il ne s’agissait pas d’une démission, mais du limogeage. Et que le limogege est un acte très fort. Car, quand on fait le limogeage, on sait qu’il est en train de frapper.
Le lundi 12 juillet 2010, j’étais à la maison quand près de 8 éléments en uniforme sont venus me voir aux environs de 12 heures. Ils ont dit : ‘’M. le Ministre, c’est pour perquisitionner votre maison. Ils ont commencé la perquisition à 12h10 et ont fini à 17 heures. Ils ont dit : ‘’il faut prendre rapidement un huissier. Sinon, la situation va prendre une autre tournure’’. On a appelé l’huissier et il est arrivé. Je vais vous lire le PV d’huissier.
‘’A la requête M. Zinzindohoué Armand, Ancien ministre de l’intérieur et de la sécurité publique du Bénin
Demeurant et domicilié à Cotonou, ayant pour conseil, Me Gabriel A. DOSSOU, Romain K. DOSSOU et Guy DOSSOU, Avocat à la Cour
Carré N°387 Immeuble Jéhovah Jireh – Avenue Steinmetz
Lequel veut exposer ce qui suit :
Qu’il fut ministre de l’intérieur et de la sécurité publique de la République du Bénin
Qui vient d’être limogé par le Président de la République en raison de l’affaire Icc-Services.
Qu’une perquisition est actuellement en cours à son domicile
Que pour la sauvegarde de ses intérêts, il me sied de me rendre à son domicile pour l’assister et procéder à toutes les constatations nécessaires à la manifestation de la vérité aux côtés des agents des forces de l’ordre qui sont arrivés chez lui aux fins de perquisition.
En conséquence, Léopold Tchibozo, Huissier de Justice près la Cour d’Appel du tribunal de première instance de Cotonou qui demeurant et domicilié au lot N°2135 Menontin- Cotonou, pavé la santé N°1, à côté de la pharmacie Kindonou premier étage.
Nous sommes rendu immédiatement au domicile du requérant où étant est confère ce qui suit :
Constat :
Situation des lieux
Le domicile du requérant, sis au lot 1461 à Vèdoko
Constatation :
Dans la rue menant au domicile du requérant, deux véhicules bâchés respectivement immatriculés : PN 0569 et PN0573. De nombreux policiers en tenue noire sont à la devanture
A l’intérieur, de nombreux policiers, dont certains en tenue kaki claire et dont l’un en tenue multicolore sont présents. Ces derniers ont perquisitionné le domicile du requérant du rez de chaussée à l’étage, surtout sa chambre à coucher. Dans cette chambre, toutes les valises, les valisettes, les mallettes, les sacs s’y trouvant ont été fouillés. L’intérieur des placards de la chambre à coucher du requérant a été également visité par ces agents. Ils ont également invité le requérant qui leur a ouvert une mallette dont ils n’avaient pas la clé. Après leur investigation, l’un deux, le colonel sur la poitrine duquel nous avons lu R.G. Séwadé a déclaré devant nous tous qu’ils ont fini et n’ont rien trouvé….’’
Donc, M. le Président, mon domicile a été perquisitionné pendant 5 heures d’horloge ainsi que mon bureau. Après cela, on m’a fait arrêter et on m’a gardé à la brigade territoriale de gendarmerie de Cotonou. On m’a fait arrêter le Lundi 12 juillet 2010. Et on me libère de la garde à vue, le mardi 20 juillet 2010. En cela, l’article 18 de la Constitution a été violée. Car, elle prescrit une garde à vue de 8 jours. C’est pour dire M. le président comment j’ai souffert dans ce dossier.
Après ma libération, on dit d’aller à la Haute cour de justice. J’ai comparu 4 fois devant des institutions de la Haute Cour de Justice. Et au terme de toutes les auditions, aucune charge n’a été retenue contre moi.
M. le Président et les membres de la Cour, dans ce dossier, j’ai été littéralement sacrifié. J’ai été un véritable bouc émissaire. Parce que je ne suis impliqué ni de près ni de loin dans ce dossier Icc-Services. Je n’ai entretenu aucun rapport avec quelqu’un se présentant à moi comme étant de Icc-Services.
Il n’y a pas quelqu’un sous le ciel qui puisse dire qu’il a entretenu des rapports avec Armand Zinzindohoué. Je n’ai pris part à aucune activité au cours de laquelle il a été question de Icc-Services. Je n’ai pris part à aucune activité organisée par Icc-Services. Mais le seul souci, c’est de me coller cette affaire pour embrouiller les cartes, pour distraire l’opinion publique. Mais, pour moi, tout cela, c’est la vie et la vie continue. Je me réjouis de ce que, aujourd’hui la vérité est en train d’être connue dans ce procès. Il a le mérite de permettre la manifestation de la vérité. Car ce procès que le Président conduit avec professionnalisme et dextérité, a le mérite d’éclairer le peuple parce que notre peuple a besoin d’être éclairé sur ce qui s’est réellement passé.