Si les consommateurs déboursent plus cher pour leur consommation d’énergie et que l’administration publique paye de lourdes factures, c’est aussi parce que des équipements énergétiques de qualité douteuse ont envahi le marché et sont proposés. Le gouvernement exige désormais des fournisseurs, des équipements contrôlés.
Le gouvernement souhaite des normes minimales de performance énergétique pour les lampes et climatiseurs individuels en République du Bénin. Le Conseil des ministres de ce mercredi 19 décembre a pris des mesures à propos. De l’avis du gouvernement, « la production considérable d'équipements énergétiques a engendré le déversement sur le marché, de matériels de performance énergétique douteuse ». Ceci a pour conséquences, « l'augmentation incontrôlée de la consommation d'électricité aussi bien dans l’administration publique que dans les ménages et il s'ensuit un surcoût d'investissement avec un impact négatif sur la consommation d’énergie d’origine fossile et surtout sur le climat ». Dans le but d'y mettre fin, a expliqué le ministre en charge des Sports, Oswald Homeky, au cours de son traditionnel point de presse, « des normes fixant les exigences minimales de performance énergétique et des étiquettes énergétiques ont été élaborées pour les lampes et les climatiseurs individuels ». Celles-ci ont été homologuées par le Conseil national de normalisation et de gestion de la qualité.
Pour permettre leur diffusion et leur appropriation par le public, un décret a été adopté. Les dispositions y contenues, explique le ministre, « visent à amener les fabricants, les importateurs et les distributeurs à n'importer et à ne commercialiser au Bénin que des produits économes en énergie, avec une étiquette indiquant la classe énergétique et les spécifications techniques réelles des équipements ». Ainsi, pense le gouvernement, les consommateurs pourront effectuer des choix avisés. Aussi, est-il demandé au ministre de l’Energie ainsi qu’aux autres ministres concernés par la mise en œuvre des prescriptions de ce décret « de faire organiser des séances de sensibilisation, d'information, d'éducation et de communication sur toute l'étendue du territoire national, pendant la période transitoire de 18 mois qui prendra fin le 30 juin 2020 ».