Le garde des Sceaux béninois, Sévérin Quenum, a ordonné ce 20 décembre 2018, la remise en liberté de 1.200 prisonniers au nombre desquels se trouvent les grossistes répartiteurs de produits pharmaceutiques condamnés en mars 2018 dans la rocambolesque affaire dite de faux médicaments.
Condamnés à quatre (04) ans d’emprisonnement et une amende de cent (100) millions de fcfa chacun, les grossistes répartiteurs arrêtés dans le cadre de l’affaire de faux médicaments ont vu leur peine réduite en appel à dix-huit mois (18) mois de prison, cent (100) millions de fcfa d’amende collective et dix (10) millions de fcfa d’amende individuelle. A peine dix (10) mois passés en prison, ils retrouvent la liberté conditionnée au paiement d’une amende de dix (10) millions de fcfa.
Selon l’information diffusée par la radio locale « Frison Fm », le français Sylvain Gratien, Promoteur de Pro Pharma, serait le premier à retrouver sa liberté après avoir payé sa caution. « C’est un sentiment de joie qui m’anime », a déclaré sur « Frison Fm », son avocat Me Bernard Paraïso qui serait allé le chercher à la prison. A la suite du français, le Docteur Falilou Adébo, promoteur de GAPOB, aurait également déjà versé sa caution au trésor public.
Rappelons que les grossistes répartiteurs de produits pharmaceutiques tels que CAME, Ubphar, Ubipharm, Promo Pharm, GAPOB ainsi que le Directeur des pharmacies, des médicaments et des explorations diagnostiques (DPMED) étaient poursuivis dans l’affaire dite de faux médicaments et pour abus de fonction. La justice béninoise leur avait reproché de s’approvisionner en produits pharmaceutiques chez des importateurs non conventionnels, notamment chez le député Atao Hinnouho, aussi condamné à cinq (05) de prison dans la même affaire.