Initié par Jokkolabs avec l’appui de Cfi et coordonné au Bénin par Blolab, le festival Bénin civictech s’est déroulé jeudi, 20 décembre 2018 à l’Institut français de Cotonou. Cet évènement inédit qui a rassemblé les acteurs de la société civile, des développeurs, des élus a permis non seulement de débattre de l’importance de la civictech mais aussi de présenter au public, des initiatives de participation citoyenne…
Deux panels sur “l’ouverture et la transparence“ et la “participation citoyenne“ ont meublé la première édition du festival Bénin civictech. Coordonné par Blolab, cet évènement qui se déroule simultanément dans sept pays d’Afrique à savoir le Sénégal, le Mali, le Maroc, la Côte d’ivoire, le Cameroun, le Burkina et le Bénin ainsi qu’en France, vise à rassembler différents acteurs oeuvrant à l’amélioration de l’ensemble des procédés, outils et technologies permettant d’améliorer le système administratif, politique, gouvernemental et citoyen. A en croire le coordonnateur de Bénin civictech, Médard Agbayazon l’idée est de constituer une communauté de startups, de jeunes porteurs de projets civictech qui contribuent à promouvoir véritablement la participation citoyenne. Il a été donc question de mener des réflexions collectives pourdonner de la visibilité aux acteurs de la Civic Tech et leurpermettre d’entamer des dynamiques collectives. Une étude menée par Cfi dans quatre pays africains à savoir le Bénin, le Kenya, le Sénégal et la Tunisie et présentée à l’assistance a permis d’établir le rôle des citoyens-technologies dans la dynamisation de la démocratie. Face aux frustrations qui naissent de la mauvaise gouvernance des affaires publiques, le défi reste d’instaurer un processus dans lequel l’élu ne sera plus le seul élu. D’où l’émergence des initiatives de civictech pour une meilleure participation citoyenne. Les civictech favorisent donc l’ouverture et la transparence. Quelques exemples desdites initiatives telles que Al Bawsla, Voa citoyennes, save Dakar, PesaCheckont été présentés. Pour les panelistes, la naissance des civitech est motivée par le désir de passer des mots aux actes en matière de gouvernance et démocratie. « Les contextes législatif et réglementaire conduisent a une situation contrastée entre les pays disposant ne favorisant pas les initiatives de civictech » précise l’étude. Si le modèle économique et les indicateurs de performance restent à inventer pour évaluer l’impact, l’enjeu est la transmission du savoir à la jeune génération. Des initiatives telles que Voacitoyens, Ecorunning ont été également au cœur des échanges.