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Art et Culture

4e édition de la Grande nuit du Slam : L’art et le numérique à l’ordre du jour

Publié le mercredi 26 decembre 2018  |  Matin libre
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© aCotonou.com par TOP
Lancement du Festival Lagunimages
Jeudi 5 Décembre 2013 : La 7ème édition du festival Lagunimages est lancée Photo : (En rouge) Le slameur K-mal
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La 4e édition de la Grande nuit du Slam s’est déroulée vendredi, 21 décembre 2018. Cette initiative du slameur béninois Sèmèvo Hlihè, Alias Sèmèvo L’enfant Noir, a réuni plusieurs artistes venus de la Belgique, du Gabon et du Bénin.

La grande nuit du Slam est une occasion de célébrer le Slam béninois, et une marque de reconnaissance aux slameurs béninois qui se sont illustrés à travers diverses activités au cours de l’année. Sous le Thème : « L’art à l’ère du numérique », la 4e édition de la Grande Nuit du Slam a offert l’occasion de la formation des artistes et leur familiarisation avec l’outil numérique. Ainsi, au cours de cette rencontre plurielle, d’échanges, de joutes verbales, de mis en jeu de la voix, des mots et des émotions, les slameurs : MRV, Khem, Gopal, Zogbé, Nice Vil, Sêminvo L’enfant noir, Lady Valentine (Belgique), Djamile Mama Gao, Satyre, Bardol, Anonym (champion 2018 du Gabon), ont chacun, selon sa voie, à travers sa voix, dénoncé des maux, à travers des mots, et ce, dans un élan de sincérité. Et au menu, la nouvelle génération traitée de « Génération tête baissée » qui pour certains artistes est « diplômée dans la consommation de l’alcool, connaît le goût des liqueurs, dans un monde où tout se joue avec tact et du cran, tout se joue sur un écran, où faute de mirage, chacun se créé une image, où on ne sait plus qui est qui, où on ne sait plus qui écrit, pourvu que ça tchatche, pourvu que ça chatte. Un monde devenu un mirage, où chacun refuse de se mirer dans son propre visage, et où, à force de pianoter les vies, on est devenu esclave des libertés tactiles ». Mais pour d’autres, même si elle traité de tête baissée, cette génération est le gardien de la richesse du sol que les aïeux ont laissé, la jeunesse qui va bâtir le monde de demain. Ce fut un moment de scène interactive, où les slameurs, dans une communion artistique, ont réussi à accrocher leur public. Le promoteur donne rendez-vous pour mars 2019.



Thomas AZANMASSO
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