L’Association interprofessionnelle du coton (Aic) a procédé, ce mercredi 26 décembre à Cotonou, à la remise de deux véhicules au Centre de recherches agricoles coton et fibres (Cra-Cf) de l’Institut national des recherches agricoles du Bénin (Inrab). Ce don vient compléter la subvention habituelle de 200 millions F Cfa que l’Aic alloue chaque année à la recherche.
Deux véhicules pick-up double cabine flambant, neufs de marque Toyota Hilux, immatriculés BP 6837 RB et BP 6839 RB, le tout d’une valeur de 46 140 252 F Cfa. C’est le don remis, ce mercredi à son siège à Cotonou, par l’Association interprofessionnelle du coton (Aic) au Centre de recherches agricoles coton et fibres (Cra-Cf) de l’Institut national des recherches agricoles du Bénin (Inrab). La remise des clés des voitures au bénéficiaire a eu lieu en présence de Bonaventure Kouakanou, directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche. « C’est un geste très important qui symbolise l’excellence des relations entre l’Association interprofessionnelle du coton et le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche », se réjouit-il.
Plus qu’un simple cadeau, ces moyens roulants permettront aux chercheurs de se déplacer et d’assurer la coordination des 19 centres permanents d’expérimentation (Cpe) et fermes répartis sur l’ensemble du territoire national. « Il est important que les chercheurs puissent travailler dans des conditions optimales afin de produire de meilleurs résultats », laisse entendre le secrétaire permanent de l’Aic, Dr Alexis Hougni, pour justifier cette donation. Car, les exigences de qualité de la fibre (qui est la plus exportée) et celles en termes de proportion du poids des graines par rapport aux fibres, sont des paramètres sur lesquels les principaux acteurs de la filière ont toujours du mal à s’entendre. En fait, les producteurs désirent des variétés qui pèsent plus, tandis que les égreneurs penchent plutôt pour des variétés à longues fibres et les triturateurs, quant à eux, restent attachés au taux de rendement en huile de la graine.
Avant de procéder à la signature de l’acte de donation et de recevoir le document y afférent, ainsi que les clés des véhicules, le directeur général de l’Inrab, Adolphe Adjanohoun, a témoigné sa gratitude à l’Aic pour sa sollicitude constante. En effet, elle alloue habituellement une subvention de 200 millions F Cfa à la recherche coton et fibres. « C’est un honneur d’être témoin de cet événement très heureux, mais en même temps une responsabilité », fait-il savoir. Il rassure de la disponibilité de l’Inrab et de ses composantes à continuer les recherches en vue de satisfaire les attentes des différentes familles de l’interprofession du coton. « Je m’engage, non seulement à aider à ce qu’une utilisation judicieuse soit faite de ce matériel roulant, mais aussi à ce que la recherche participe avec la qualité qu’il faut à ce que ce mariage dure le plus longtemps possible et que chaque partie en tire le maximum de profit », promet-il.
L’Aic n’entend pas s’arrêter à ce geste dans le cadre du partenariat « qui unit la profession cotonnière à la recherche » et qui est d’ailleurs « une union de longue date », à en croire Alexis Hougni. « Ce n’est qu’un début », indique-t-il, soulignant que les dirigeants de l’Aic nourrissent de grandes ambitions pour la recherche coton et fibres. « Nous envisageons de réhabiliter le Laboratoire d’entomologie de Cana, qui est dans un état de délabrement avancé, de rénover et d’équiper la chambre froide de conservation des souches et semences de coton basée à Parakou », dévoile le secrétaire permanent de l’Aic.
Le directeur de l’Inrab et ses collaborateurs espèrent déjà que les actes suivront les intentions.