Pour retenir le budget général des prochaines législatives, la Commission électorale nationale autonome (Céna) et le ministère de l'Economie et des Finances (Mef) ont tenu, hier jeudi 27 décembre, une conférence budgétaire. Cette séance de travail qui a eu lieu au Mef est une exigence légale instituée par le Code électoral.
Un budget de 5 milliards 500 millions, c'est le montant prévu pour faire face aux charges des élections législatives de 2019. Un montant qui a été arrêté suite aux séances d'arbitrage sectoriel opéré par les services du ministère des Finances avec la Céna et toutes les institutions impliquées dans l'organisation des élections. C'est ce budget qui a été présenté et discuté lors de la rencontre qui s'est tenue hier entre la Céna et le ministère des Finances.
A l'entame de cette séance de travail, le président de la Céna, Emmanuel Tiando, a rappelé qu'il s'agit d'un exercice qui se tient dans le strict respect de la loi portant code électoral en République du Bénin. « Ce code prescrit, en effet, en son article 108, la tenue par la Céna en liaison avec le ministère chargé des Finances, d'une conférence budgétaire pour arrêter le budget général des élections en vue de son intégration au budget général de l'Etat. Ce budget général des élections prend en compte ceux des autres institutions impliquées dans le processus électoral », informe-t-il. Face à la somme arrêtée par les services du ministère des Finances, le président de la Céna, Emmanuel Tiando, rassure d'une gestion minutieuse et exprime ses craintes. « Nous sommes conscients que les ressources financières de notre pays sont limitées au regard de nombreuses sollicitations du gouvernement. Nous prenons donc acte de ce budget en vous donnant l'assurance que nous nous ferons le devoir de gérer au mieux les ressources que vous mettrez à notre disposition. Mais nous voudrions rappeler aussi que la démocratie a un coût et l'organisation d'une élection est une opération très complexe, comportant des situations imprévisibles, entraînant des coûts inattendus. C'est pourquoi nous voudrions compter sur votre disponibilité et votre compréhension à répondre convenablement à nos doléances et nos craintes », a-t-il affirmé. Il émet aussi le souhait que les décaissements de fonds se fassent promptement pour que l'indisponibilité de ressources ne constitue pas un handicap au bon déroulement du scrutin. Des préoccupations auxquelles le ministre de l'Economie et des Finances, Romuald Wadagni, n'est pas indifférent. Il rassure de la volonté du gouvernement de mettre à disposition de chaque institution impliquée dans le processus électoral, des ressources financières adéquates. « Je peux vous assurer de ce que vous ne manquerez pas de ressources », s'est-il engagé. Il a également salué le sens d'engagement et la bonne volonté affichée par le président de la Céna. Selon lui, la première partie du travail est fait, mais la seconde partie consistera à veiller au respect scrupuleux des prévisions pour éviter les dépassements constatés par le passé dans les budgets des élections. C'est pourquoi le ministre Romuald Wadagni a appelé toutes institutions impliquées dans le processus électoral à la rigueur dans la gestion et à la responsabilité.