Pac/Révision des tarifs plafonds des consignataires et agents maritimes : La Febecad, Petrans-Bénin et Syntra-Inab plaident pour la suspension du projet
Çà continue de grogner sur la plateforme portuaire de Cotonou. Et cette fois-ci, ce sont les commissionnaires agrées en douane qui sont montés au créneau lundi, 31 décembre 2018 pour désapprouver le projet de révision des tarifs plafonds des prestations des consignataires et agents maritimes opérant sur la plateforme portuaire. Dans une déclaration de presse, les responsables de la Fédération béninoise des commissionnaires agréés en douane (Febecad), du Patronat des entreprises de transport au Bénin (Petrans-Bénin) et du Syndicat des transporteurs et importateurs nouveaux associés du Bénin (Syntra-Inab) appellent à surseoir la réforme…
A travers la note circulaire 3029 du 19 décembre 2018 signée du Directeur général du Port autonome de Cotonou, les services techniques de la plateforme ont instauré de nouveaux tarifs plafonds des prestations des consignataires et agents maritimes. De nouveaux tarifs qui entrent en vigueur à compter du 1er janvier 2019. Si ladite mesure a été prise de façon exclusive, sans l’avis des organisations professionnelles concernées, elle viole l’esprit et la lettre de l’arrêté ministériel 2008 n°079 du 11 août 2008 portant création d’un comité chargé d’étudier le relèvement des tarifs au Port de Cotonou, selon la déclaration signée du président de la Febecad, Yessoufou Mouphtaou, du secrétaire général de Petrans-Bénin, Alhassan Baboni et du président du Syntra-Inab, El Hadj Rabiou Garba. «…l’application de cette note circulaire précitée portera un coup sévère à la compétitivité du Port autonome de Cotonou : les frais d’échange connaissement passant de 35 400fcfa HT par connaissement à un maximum de 200 000Fcfa HT par connaissement soit une augmentation de 465% rien que pour les marchandises conteneurisées », déplorent les commissionnaires agréés en douane et autres acteurs portuaires concernés. Face au fait, de nombreuses démarches ont été menées auprès des autorités compétentes dans l’optique de suspendre les effets d’application de ladite note. Mais elles sont restées vaines. Ces derniers plaident alors auprès du Chef de l’Etat afin que des instructions soient données au ministre des infrastructures et des transports et le Directeur général du Port de Cotonou, pour surseoir à ladite mesure. Ceci, en attendant l’étude effective du projet de relèvement desdits tarifs par le comité mis en place à cet effet. Tout en reconnaissant de louables efforts consentis pour la relance de l’économie nationale, ils se disent convaincus de la nécessité pour tous les acteurs portuaires de soutenir les réformes dans une synergie d’actions.