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Kwabo 2019 !

Publié le mercredi 2 janvier 2019  |  Matin libre
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La page de 2018 est tournée. Cette année est définitivement partie avec son cortège de tensions, de mouvements sociaux et d’actes qui fragilisent la démocratie. Au Parlement, des lois « scélérates » ont été votées avec une célérité jamais notée au Bénin. Le marché de l’emploi est désarticulé. Les travailleurs n’ont pratiquement plus de droit de grève et les taxes ont été doublées. 2018 n’a fait qu’aggraver les peines des Béninois. Mais, fort heureusement, elle est désormais rangée dans l’histoire. Et ce sont les pages d’une nouvelle année qui s’écrivent depuis quelques heures.

2019 est une année d’espoir et d’espérance. En tout cas, le Fâ a prédit une année faste pour le Bénin. Ce sera une année d’abondances et de richesses à condition que le Chef de l’Exécutif pose des actes qui facilitent la vie aux citoyens. L’homme d’affaires et capitaliste Patrice Talon doit en effet « desserrer la ceinture », mettre fin à la politique économique décriée par la majorité de ses concitoyens depuis avril 2016 et encourager les œuvres sociales. 2019 étant une année électorale, il doit pouvoir créer les conditions pour l’organisation d’un scrutin transparent, libre et incontestable afin d’éviter pour le pays des tensions inutiles. La manipulation des résultats des prochaines législatives pourrait être une source de discorde. Le Chef de l’Etat doit donc rassurer le peuple et mener des actions qui consolident le processus de démocratisation en cours. Par ailleurs, l’Exécutif doit à travers ses choix redonner confiance aux Béninois de l’intérieur et surtout aux «exilés». L’Exécutif a intérêt à accepter la contradiction en permettant à ses concurrents d’animer la scène politique nationale. La justice, elle, doit pouvoir rester un vrai pilier de la démocratie. Ces derniers mois, elle est en effet fortement critiquée. Beaucoup présentent d’ailleurs la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) comme une instrumentalisation de la justice. On lui reproche d’être une juridiction d’exception installée pour affaiblir les opposants politiques. Une lecture largement partagée au sein de l’opinion que le Chef de l’Etat et les hauts responsables de l’appareil judiciaire doivent changer. Enfin, l’Exécutif doit renforcer la presse béninoise affaiblie ces dernières années. Ce sera le prix à payer pour obtenir une année apaisée.

Maximin TCHIBOZO
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