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Journée internationale de la jeune fille : Alliance droits et santé/Bénin lance un appel

Publié le vendredi 4 janvier 2019  |  Matin libre
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© Autre presse par dr
Une fillette dans l’état de Kaduna, au Nigeria, transporte de l’eau d’une rivière infestée de mouches porteuses du virus de l’onchocercose, la "cécité des rivières"
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COMMUNIQUE DE PRESSE



Dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la jeune fille, l’ONG CeRADIS engagée dans la promotion des droits et la lutte contre la vulnérabilité des femmes et des filles invite par le présent appel la communauté nationale et internationale à se pencher sur la condition des femmes en situation de crise humanitaire.

Une crise humanitaire est un évènement qui constitue une grave menace à la santé, à la sécurité ou au bien être d’une communauté ou d’un autre groupe de personnes sur un vaste territoire. Des conflits armés, des épidémies, des famines, des catastrophes naturelles ou d’autres situations d’urgences majeures peuvent être tous accompagnés d’une crise humanitaire

Les femmes et les filles sont plus exposées aux différentes formes de violence en situations de crise humanitaire et d’urgence, avec un nombre souvent accru d’incidents d’agression sexuelle et de viol, d’exploitation, de maltraitance et de traite, et de violence familiale. Outre le risque plus élevé de violence, les perturbations dans les services de sécurité, de santé, judiciaires et sociaux de base en situations d’urgence et de crise humanitaire renforcent l’importance des options d’une protection accrue pour les femmes et les jeunes filles.

« Le plus souvent, ce sont les femmes qui subissent les conséquences dévastatrices des crises, qu’elles soient physiques, psychologiques, sociales ou économiques », a dit Ertharin Cousin, directrice exécutive du Programme alimentaire mondial (PAM).

Cela est souvent lié à la vulnérabilité préexistante des femmes dans de nombreuses sociétés. Néanmoins, elles savent aussi se montrer assez dynamiques et peuvent ainsi constituer de vrais agents du changement et du développement.

Cette assertion souligne l’importance d’attribuer aux femmes et aux filles un vrai pouvoir de décision et des rôles de leadership ainsi que la nécessité de soutenir les politiques d’égalité entre les hommes et les femmes en assurant un niveau de financement suffisant pour qu’elles ne restent pas des engagements sur papier et pour obtenir des résultats.

Il est important d’autonomiser les femmes afin de renforcer leur résilience dans les crises car le constat a été fait dans bien des situations que les besoins essentiels des femmes en matière de santé sont souvent négligés dans la réponse aux situations de crise.

Au Bénin, la jeune fille cumule plusieurs formes de vulnérabilités qui s’expriment en termes de négation de ses droits comme :

• ne pas avoir la chance d’aller à l’école,

• être obligée de travailler à très bas âge,

• subir des maltraitances (cas des enfants placées),

• subir des pressions pour se marier à un très jeune âge,

• Etc.

Les autorités béninoises devraient prendre conscience du phénomène et s’engager, à la fois, à renforcer la législation et veiller à l’application des réglementations qui protègent la jeune fille et lui assurent une jouissance effective de ses droits. La politique sociale du Gouvernement doit davantage se pencher sur les conditions des jeunes filles en situation de vulnérabilité au Bénin et créer les conditions optimales pour le respect de leurs droits par les adultes et toutes les personnes qui exercent de l’autorité sur elles.

La pauvreté et la précarité qui sont le lot quotidien des filles en situation de vulnérabilité appellent à la prise d’options sérieuses à leur profit pour garantir au Bénin un avenir sécurisé et des opportunités pour atteindre les objectifs de développement durable en matière de dividende démographique et de lutte contre le chômage des jeunes et des femmes.
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