28 décembre, aux environs de 4h30, ça a brûlé à nouveau à Cadjehoun. Cette fois ci, ce fut "le times", un autre restaurant dont l’attrait n’a de cesse de grandir ces derniers mois. L’alerte a été donnée par des clients de restaurants voisins restés ouverts un peu plus tard. Et le temps pour les sapeurs-pompiers d’arriver sur les lieux, l’irréparable était fait. Du bâtiment à deux niveaux qui abritait les différents salons, il ne restait plus que ruine. Une fois le feu maîtrisé, constat a pu être fait des dégâts. « Tout est en cendre, il ne reste plus rien », criait un employé en larmes.
Alerté par le gérant, La soixantaine de salariés que compte le complexe s’est porté sur place. « J’étais encore en route quand mon téléphone a sonné. Il s’est écoulée à peine une dizaine de minutes entre mon départ et la survenance du drame. Le temps que je revienne il ne restait plus que ruine », affirme un employé. Dans leurs rangs, c’est le désarroi. « Ce travail était tout ce que nous avions. Quand on a un employeur comme le nôtre, il ne fait pas bien de perdre son emploi. Ici nous sommes une famille. Et c’est ce que nous venons de perdre », a affirmé un autre employé.
Pour l’instant, l’origine de l’incendie reste inconnue. Toutefois, les uns et les autres soupçonnent un sabotage. Plusieurs indices militent en faveur de cette piste. D’abord, la cuisine qui semble avoir été épargné par l’incendie. Pas une buchette d’allumette de brûlée dans aucun compartiment. Dès lors, il y a à se poser des questions. Aussi, il n’est pas évident qu’un court-circuit ait été à l’origine. Pour finir toute porte à croire que le feu est parti d’une clôture mitoyenne à la maison voisine.
Selon Maître Fulbert Béhanzin, il y a lieu de faire la lumière pour comprendre ce qui s’est passé. D’autant plus que l’environnement est particulièrement concurrentiel. « Il faudra rechercher de ce côté-là ; il faut tout faire pour stopper l’hémorragie ». Justement, une enquête a été ouverte à cet effet. Il faut dire qu’avant le restaurant "Le times" un autre restaurant situé non loin de là, avait pris feu dans des conditions similaires. C’était il y deux ans presque jour pour jour. Curieusement c’est arrivé exactement comme pour "le times", en pleins préparatifs des fêtes de fin d’année.