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En vérité : 2019 : premier test électoral pour Talon

Publié le lundi 7 janvier 2019  |  Fraternité
52e
© Présidence par DR
52e session de l`Assemblée parlementaire ACP & 36e session de l`Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE
Du 28 Novembre au 5 Décembre 2018. Cotonou (Dakar). S.E.M Patrice Talon à la 52e session de l`Assemblée parlementaire ACP & 36e session de l`Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE.
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Nous y sommes enfin. L’année 2019 a débuté avec ses joies et ses peines. Les compteurs remis à zéro le jour de l’an font déjà défiler les jours avec une rapidité déroutante. Les vœux prononcés à cette occasion sont porteurs des aspirations et des prétentions nourries par les uns pour les autres. Pour cette année qui démarre sur des chapeaux de roue, le personnel politique n’a qu’une seule ambition, celle de survivre à la réforme du système partisan. A l’horizon, dans une poignée de semaines, pointent les législatives. L’issue de ce scrutin capital qui aura lieu en mars prochain déterminera l’avenir de la plupart des politiciens. Cette crainte de ne plus avoir voix au chapitre justifie la débauche d’énergie dont ils font montre pour obtenir un bon positionnement sur les listes en compétition. En effet, une chose est d’être bien positionné sur une liste, une autre est d’être bien positionné sur une bonne liste. La nuance est fondamentale.
A la fois proche et loin de ce méli-mélo politique, Patrice Talon joue, autant que faire se peut, la carte de la sérénité. Pour rien au monde, il ne voudra perdre la face au lendemain de ces consultations électorales capitales. Raison pour laquelle il a initié et milité pour l’effectivité de la réforme du système partisan. Les députés du Bloc de la majorité parlementaire (Bmp) qui ont accompagné ce vœu du chef de l’Etat poursuivent l’aventure à ses côtés en acceptant pour la plupart de renoncer à leurs anciennes formations politiques. On les retrouvera désormais, selon le cas, au sein de l’Union progressiste ou du Bloc républicain. Ces deux partis fraîchement créés qui se veulent grands et homogènes iront à la quête de leur part de légitimé en mars prochain. A tous les coups, ce scrutin prend de plus en plus les allures d’un premier test électoral pour Patrice Talon.
Ces élections à mi-mandat viendront corroborer ou contester la pertinence des actions engagées par le chef de l’Etat depuis le 6 avril 2016. C’est pour cela qu’avec ses soutiens, il devra trouver les stratégies idoines pour se tirer d’affaire. Un revers électoral sonnerait comme un désaveu des populations pour ses actions. Ce scénario catastrophique pour le camp présidentiel ne fera que renforcer l’opposition, qui bien qu’affaiblie, redouble d’ardeur pour étoffer davantage ses rangs. Rechercher l’onction de ses mandants à travers les urnes, tel est l’objectif du chef de l’Etat appelé à jouer le rôle d’arbitre au milieu de ses partisans qui ne parlent pas tous forcément de la même voix. C’est en assurant la cohésion du groupe, en taisant les rancœurs, que tous vont effectivement mouiller le maillot sur le terrain. Si d’aventure les frustrations découlant des positionnements en venaient à être tenaces au point de provoquer l’implosion, il sera difficile de recoller les morceaux.
Pour la pérennité des réformes engagées, Patrice Talon devra travailler à motiver davantage sa troupe. Un revers électoral n’arrangerait pas ses affaires. Par ces temps de morosité économique, obtenir les faveurs des électeurs ne sera pas une mince affaire. Il faudra travailler à convaincre que les actions du gouvernement tendent à mettre le Bénin sur une bonne lancée dans la quête du développement. Ce n’est pas gagné d’avance. En même temps que les partisans du pouvoir écument les hameaux, les villes et les centres ruraux pour rallier le maximum de Béninois à la cause du gouvernement, les opposants font de même. Leurs discours, virils et percutants, sont autant de coups portés contre l’édifice de la rupture. A Patrice Talon de sortir le grand jeu pour la poursuite de l’exécution du Programme d’actions du gouvernement dans une relative sérénité. Celui qui se présente comme un compétiteur-né aura fort à prouver sous peu. Mars n’est plus loin.


Moïse DOSSOUMOU
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