2019, une année électorale, et la dernière ligne droite avant les empoignades de Mars, nous y sommes. De plain-pied, électeurs et acteurs politiques, de tous bords, sont, qu’on ne se le cache pas, en pré-campagne. Depuis la fin de l’année dernière et l’apparition des grands Blocs, ça bouge beaucoup plus et l’enjeu ‘‘8ème législature’’ se dessine clairement. Et si les citoyens en âge de voter peuvent eux, attendre patiemment la convocation du corps électoral en vue de procéder au renouvellement du parlement, dans les chapelles politiques nées de la réforme du système partisan, l’heure n’est pas du tout au repos. Actuellement, très présents sur le terrain, les prétendants aux 83 sièges du Palais des gouverneurs et pourquoi pas à d’autres fonctions politiques y sont avec de bonnes raisons et de bons arguments.
Evidemment le temps presse et il faut marquer son territoire avant qu’il ne soit trop tard. Pour l’instant, du côté des deux grands blocs voulus par le chef de la majorité présidentielle, la trouvaille en vogue pour renouer le contact avec la base et la tenir en haleine pour mars prochain se nomme restitution des décisions des congrès constitutifs des nouveaux partis politiques. Les autres, eux aussi, ne se laissent pas et ne se laisseront pas compter. Comme d’habitude et surtout quand une élection majeure du genre pointe à l’horizon, ils ne rateront pas, tout au moins, l’occasion de présenter leurs meilleurs vœux aux populations. Et donc, témoins du présent, nous voilà en 2019 pour nous délecter des différentes stratégies de conquête et d’une bataille électorale qui s’annonce déjà rude.
Par conséquent, par ces temps qui courent, pour nos acteurs politiques, trouver la meilleure approche de séduction des populations suivant la cible est d’un intérêt capital. Là, sur le terrain, il y en a qui, habilement, se prévalent des réformes et actions de l’Exécutif pour solliciter soutien et suffrages afin de siéger au prochain Parlement. Par contre, d’autres surfent sur les difficultés financières de leurs mandants, pour accabler le régime en place et tirer profit de la situation. D’ailleurs, combien sont-ils à comprendre certains discours actuellement servis et les réelles motivations cachées derrière ces envolées lyriques qui n’ont rien à voir avec les enjeux de la prochaine législature ? Tout compte fait, démarche pertinente ou capacité à mieux défendre ses mandants ou pas, à la fin, la balance penche toujours d’un côté. Peut-être pas la bonne. Malheureusement, il faut attendre quatre ans avant de revenir sur son erreur. Alors, ne soyons pas le Corbeau de la fable de Jean de la Fontaine, car des renards sont aux aguets et cette fois-ci, à mon avis, il serait impérieux de ne pas se laisser endormir par les discours trompe-l’œil mais de miser sur des profils capables d’apporter un plus à l’hémicycle.
Cependant, avant tout, tâchons de préserver jusqu’en Mars et même au-delà, cette ambiance qui me paraît bon enfant. De plus cher, le Bénin n’a que sa démocratie et ses porteurs d’idées. Au parlement, ils se feront mieux entendre que des flatteurs qui ne cherchent que des raccourcis. Et comme c’est de la confrontation des idées que jaillit la lumière, vivement donc les empoignades politiques de qualité. Seulement, que nos honorables qui n’honorent jamais leurs promesses n’aillent plus dire aux populations qu’ils vont leur construire des ponts mais, qu’ils ont des projets de lois à faire valoir. Autrement, mars passera et nos problèmes demeureront et ça serait vraiment dommage.