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Procès Icc-services : Yayi Boni devrait se présenter devant la Criet

Publié le lundi 7 janvier 2019  |  Le Matinal
L’école
© aCotonou.com par Didier ASSOGBA
L’école de formation des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) lancée par le président d`honneur du Parti l`ancien président de la république le docteur Thomas Boni Yayi
Abomey Calavi le samedi 26 Mai 2018. Les FCBE lancent leur école politique
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L’ancien Chef de l’Etat est assommé de toutes parts dans le sulfureux dossier de placement illégal d’argent dénommé Icc-Services. Pour laver son honneur, il ne tient qu’à l’ancien président de répondre à l’appel de la Criet, afin de démentir toutes ses accusations.

On l’attendait ailleurs que sur ce terrain. Même après l’exercice du pouvoir, l’ancien Chef de l’Etat Yayi Boni continue toujours d’être mal conseillé. Il a raté une occasion en or pour restaurer son image politique actuellement écornée dans une affaire où il semble qu’il n’est pas tout blanc comme son boubou habituel. Au lieu de se rendre à la Criet, l’ancien locataire de la Marina a préféré assigner les accusés et sachants qui le citent à la barre. On se demande si son assignation est un détergent qui lavera son habit noirci par les déclarations à la Criet. Avec du recul, on répond « non ». En effet, depuis le démarrage de ce dossier complexe, le nom de l’ancien Chef de l’Etat est cité par des accusés et des sachants qui planchent. Ces derniers clament sans retenu son implication dans cette affaire qui a vu emporter des milliards de ressources des pauvres citoyens. La répétition de ces dépositions sur les stations de radio, a fini par consolider dans la conscience populaire cette certitude que Yayi Boni serait véritablement au cœur de cette affaire complexe à tous points de vue. La bombe est partie et le citoyen lambda a fini par faire sa religion. Yayi Boni, selon les commentaires, a tout à voir avec l’affaire Icc-Services. A ce niveau de certitude dans un procès qui continue de relever des noms et des responsabilités qui se rapprochent toujours de l’ancien Chef de l’Etat, on est en droit d »éprouver de la peine pour l’ancien Chef de l’Etat. Yayi Boni est politiquement en difficulté et il est normal qu’il réagisse promptement pour arrêter la saignée. La démarche est normale. On dira qu’elle est humaine, mais il semble qu’elle pêche par les moyens utilisés. Le premier péché réside dans l’égalité des canaux. Dans un contexte où le procès est diffusé sur les stations de radio, la meilleure manière pour apporter la contradiction, c’est de dire sa part de vérité un peu comme l’a fait l’ancien ministre de la Justice, Victor Topanou accusé d’avoir pris 2 millions de FCfa. Yayi l’aurait fait depuis, les intéressés ne seraient plus en train de le citer si tant est qu’il est convaincu qu’il n’a rien fait. La seconde faiblesse est que l’assignation d’un accusé devant un tribunal ordinaire n’a pour l’instant aucun effet sur le procès qui se déroule. La crasse qu’on comptait enlever est encore entière. On est tenté de dire qu’on n’aurait pas dû.

Le procès Icc-Services n’a pas démarré avec la Criet

Aux proches conseillers de l’ancien chef de l’Etat qui ont encore fait flop, il faut juste rappeler que le procès Icc-Services n’a pas démarré à la Criet. Les déclarations de Emile Tégbénou ne sont pas une nouveauté. Elles ne sont que la répétition de ses longues dépositions qu’il a eues à faire aux nombreuses audiences d’assises. Si ce n’est maintenant que les proches de Yayi trouvent qu’il faille l’assigner, ils sont en retard puisque ce n’est pas la première fois que Tégbénou cite le nom de l’ancien Chef de l’Etat. Yayi a juste voulu sauver la face en tentant de sauver son honneur dans un dossier où il est accusé urbi et orbi. L’autre difficulté réside dans le caractère sacré des dépositions. En fait, l’accusé, comme on le dit, a le droit de mentir à la barre. C’est son droit le plus absolu. Il peut, pour se tirer d’affaire, impliquer qui il veut. Cela n’est pas nouveau. Dans tous les procès, les accusés ou les témoins choisissent de faire économie de vérité oui de porter le chapeau à un autre. C’est la chose la plus normale, encore qu’ici on n’est pas sûr qu’on soit dans le cas de figure. Que l’actuel Chef de l’Etat se sente interpellé dans cette messe de déclarations à tout va à la Criet, ceci n’a rien d’extraordinaire. Ç’aurait été un autre qu’on ne crierait pas au scandale. La preuve, ils sont des dizaines désormais à passer devant les juges de la Criet. Tout ce qui est demandé à Yayi Boni, c’est de se rendre à la Criet et dire sa part de vérité. C’est un geste de grandeur. Ce jour risque d’être le plus grand d’une vie, car tout un peuple l’attend. Avec le respect et toute la courtoisie qui caractérise les débats actuels à la Criet, l’ancien Chef de l’Etat ne sera pas traité comme tout le monde, mais méritera une place de choix. Ce sera un acte de sagesse inouï. Il vaut mieux qu’il soit écouté en tant que sachant que d’être convoqué. Car assigner les accusés et sachants n’est pas le plus dur. Le plus dur sera de manquer à la convocation de la Criet en son temps. Même si la Cour ne fait rien, le Chef aura en son temps manqué à l’appel de la grandeur. Ceserait regrettable.

AT
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