L’émission « 90 minutes pour convaincre » de la radio nationale a reçu comme invité ce dimanche 06 janvier, le maire de la commune de Sèmè-Podji et vice-président du Parti du renouveau démocratique (Prd), Charlemagne Honfo. Le Prd face à la réforme du système partisan, les législatives de 2019, l’affaire des 400 millions de FCFA qui défraie actuellement la chronique, l’avenir du Prd et du président Adrien Houngbédji…. Ce sont autant de sujets qui étaient au menu de cette émission.
« Le Prd n’est pas contre la réforme du système partisan. Encore moins contre le Bloc républicain. Mais il faut respecter les textes », a laissé entendre Charlemagne Honfo, ce dimanche. Invité de l’émission «90 minutes pour convaincre» de la radio nationale, il réagissait ainsi à la polémique soulevée par le Prd après sa décision de mettre fin à sa participation aux travaux préparatoires du congrès du Bloc républicain alors enclenchés. Pour lui, les textes ne prévoient pas la disparition du Prd parce qu’il était convenu, lors du processus de fusion avec le Bloc républicain, que le parti constituera un courant au sein du nouveau parti en création. « Pour parvenir à la fusion, les textes au Prd exigent un écrit. Ce qui n’est pas le cas avec les partenaires du Bloc républicain. Donc au Prd pour éviter toute confusion, l’option de marquer un arrêt a été observée et personne n’est allé nous voir », a-t-il aussi dit. Mais il n’a pas manqué de saluer le chef de l’État, Patrice Talon, pour son implication et surtout sa volonté de laisser la liberté au Prd d’aller aux législatives de 2019 seul et avec ses attributs.
A propos des prétendues démissions des députés Augustin Ahouanvoèbla et Edmond Zinsou, Charlemagne Honfo a affirmé qu’à ce jour, aucune lettre de démission n’est encore enregistrée au niveau du Prd. Il fera constater spécifiquement, pour le cas du député Augustin Ahouanvoèbla, qu’il occupe toujours à l’Assemblée nationale, le poste de président du groupe parlementaire Prd. Le maire Honfo a également réagi à l’affaire des 400 millions FCFA qu’Augustin Ahouanvoèbla reconnaît avoir pris des mains du président Patrice pour le Prd lors des législatives de 2015. «…Il y a souvent des choses dont je ne parle pas, compte tenu de leur caractère. J’ai suivi sur les réseaux sociaux cette vidéo et je crois que le camarade devrait regretter cette déclaration. Cette affaire, je ne la connais pas. Jamais et jamais, il ne m’a dit qu’il a reçu cette somme d’argent pourtant on était proches. Si c’est vrai, alors il a trahi notre amitié. Il a également déclaré que le président Adrien Houngbédji est un individu. Son père ne peut être un individu. Je demande à Dieu de le pardonner et je souhaite qu’il fasse une déclaration publique d’excuses. Car il a été trois fois député sous la bannière du Prd. Si le président Talon lui a remis de l’argent, qu’il vienne le justifier», a ajouté Charlemagne Honfo.
Législatives 2019
Seul pour aborder les législatives de 2019, certains craignent déjà pour le Prd avec les nouvelles dispositions en vigueur. Mais ce n’est pas le cas de Charlemagne Honfo qui se veut plutôt confiant. Pour lui, la condition des 10% pour l’éligibilité des candidats n’est pas extraordinaire. «…On a toujours eu ces 10%. Actuellement, on est dans les 11,80%. Par exemple, s’il y a 2 millions de votants, vous ne pensez pas que le Prd aura 200. 000? Au Prd, on n’est pas inquiété. On est nostalgique de 1995 avec nos 19 députés. Une performance qu’on projette avoir en 2019.C’est pour cette raison que nous comptons sur les jeunes et les femmes qui seront positionnés. D’ailleurs, les textes du parti l’y exigent. On ira à 19 députés pour les législatives de 2019 ». Charlemagne Honfo a tenu à rassurer de ce que les cotisations pour payer les cautions ne constitueront pas un problème pour le Prd. «… Au Prd, nous cotisons. Quand il y a une activité ou le congrès, ce sont les sous sections et sections qui cotisent. Qui va loin, ménage sa monture » a-t-il dit.
Le Prd, à l’instar des autres partis, s’apprête également à se conformer aux exigences de la Charte des partis politiques. A en croire Charlemagne Honfo, les pièces sont en train d’être réunies et, d’ici à la semaine prochaine, une réunion se tiendra pour tout finaliser. Il trouve, par ailleurs « radieux » l’avenir du Prd, évoquant deux raisons: le Prd fait l’objet de diverses attaques d’une part et d’autre part, il est dans la logique de la promotion des jeunes et des femmes. À la question de savoir si, oui ou non, le président Adrien Houngbédji sera candidat aux législatives de 2019, Charlemagne Honfo a estimé que c’est encore trop tôt pour le savoir. « Pour la question des candidatures au Prd, la raison l’emporte sur la passion. Donc c’est difficile aujourd’hui de dire si Houngbédji sera candidat ou non aux législatives de 2019. Encore moins le contrôle du perchoir », a-t-il déclaré.