Un post de Guy Mitokpè en dit long sur la difficile entente de l’opposition à propos d’une liste commune pour les législatives. Depuis hier, ce qui était un secret de Polichinelle est mis sur la place publique par le député Re suppléant de Candide Azannai. « Etre de l’opposition au Bénin, est-ce être soumis à l’Usl ? », c’est le post qui révèle au grand jour que l’opposition au régime de la Rupture est minée par une guerre de leadership. On savait qu’ils n’arrivaient pas à accorder leurs violons au sujet de la dénomination du bloc unique et des positionnements, les Fcbe et l’Usl voulant conserver chacun ses attributs. Mais on était loin d’imaginer que les dissensions étaient si grandes au point de faire objet d’un post sur la page Facebook d’un député. Et malgré que les commentaires fusent de tout part invitant le député Re à s’abstenir de laver le linge sale en public, Guy Mitokpè a enfoncé le clou avec un autre commentaire plus explicite et plus révélateur de la nature du conflit entre Restaurer l’espoir et l’Union sociale libérale de Sébastien Ajavon. « Après avoir tenté de soumettre et humilié la RB, le PCB, le PSD, le MADEP, l’USL veut soumettre et humilier Restaurer l’Espoir… », a soutenu Guy Mitokpè dans un commentaire sur sa page. Doit-on comprendre par-là que contrairement à la Rb, le Pcb, le Psd, le Madep, le Parti Restaurer l’espoir de Candide Azannai refuse de se laisser dicter sa conduite par l’Usl, qu’il considère sans doute comme un nouveau venu sur l’échiquier politique national ? Quelle est la nature des relations entre Re et Usl et Re et les autres partis de l’opposition ? Sont les questions légitimes qui méritent à présent d’être posées ? A l’heure des grands ensembles où les militants réclament un front commun contre la Mouvance, on se tire plutôt entre les jambes à l’opposition. C’est comme si les échos des militants ne parviennent toujours pas aux oreilles des leaders. « Ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise », ne cessaient-ils pourtant de clamer. Mais face au premier grand défi, difficile consensus.