Le samedi 26 octobre 2013, les anciens présidents Emile Derlin Zinsou et Nicéphore Dieudonné Soglo se sont rendus chez Mathieu Kérékou pour une longue concertation. Au terme des échanges, les trois hommes ont décidé de rencontrer Boni Yayi afin, entre autres, de lui montrer la gravité de la situation actuelle du pays.
Ça va mal dans le pays ! Ce constat fait par nombre de Béninois est désormais partagé par les anciens présidents. Le samedi 26 octobre 2013, deux points ont fait l’objet de leurs échanges. Il s’agit de la révision de la Constitution et les dossiers de supposées tentatives d’empoisonnement et de coup d’Etat. Pour ce qui est du premier, selon nos sources bien informées, les anciens présidents de la République, compte tenu de la crise politique observée depuis un moment, veulent certainement exhorter Yayi à revoir sa stratégie, à défaut de classer ce dossier. La réalité est que la question de la révision de la Constitution à l’interne a entraîné une crise politique qui ne fait que s’aggraver. Il y a donc lieu d’éviter le pire. Pour ce qui est du second point, les anciens présidents, sans aller au fond, selon les mêmes sources, craignent la mauvaise publicité faite au Bénin sur le plan international à cause de ce dossier. La rencontre avec Boni Yayi, si elle se tenait effectivement, viserait donc à, entre autres, montrer la gravité de la situation que traverse notre pays depuis un moment. Il s’agit bien du premier pays à organiser avec succès une conférence nationale des forces vives de la Nation. Mais il y a que, comme certains le disent déjà, si Boni Yayi même ne voit pas les choses de la même façon, s’il ne voit pas que la situation est préoccupante, il lui sera difficile de partager les inquiétudes de ses prédécesseurs. C’est dire donc que rien n’est encore joué.