L’Institut national de la jeunesse, de l’éducation physique et du sport (Injeps) a un nouveau Docteur dans son rang. Il a pour nom Émile Sourou Adambadji. Après plus de deux heures d’horloge de soutenance, ayant réuni jeudi 10 janvier 2018, dans l’enceinte de l’institut à Porto-Novo, un collège de jury venu des universités togolaise et béninoise, l’impétrant a été admis au terme de l’exercice, au grade de Docteur en Sciences et techniques des activités socio-éducatives (Stase), devenant ainsi le premier, originel de l’école doctorale de l’Injeps.
«La contribution de l’entrepreneuriat économique social du Bénin : Enjeux, opportunités et contraintes pour la Commune de Sèmè-Podji». C’est autour de ce sujet de recherche que Émile Sourou Adambadji a orienté ses travaux. Pendant 27 minutes durant, il a présenté aux cinq jurés commis pour évaluer son travail, les différents résultats qu’il a obtenus sur le terrain. Un exposé au détour duquel, il a mis un accent particulier sur les tenants et aboutissants du problème d’employabilité dans la Commune de Sèmè-Podji. « Cette thèse aborde la thématique de l’entrepreneuriat dans un contexte spécifique : la commune de Sèmè-Podji, sous une double prospection économique et sociale. L’étude tente en outre d’utiliser l’entrepreneuriat comme l’ensemble des activités dont l’objectif consiste à créer des valeurs (accroissement des richesses, employabilité entre autres) pour assurer le développement durable dans les pays émergents. Deux types de démarche complémentaires ont été adoptés. Il s’agit d’une analyse mixte (à la fois qualitative de type analytique et quantitative) des caractéristiques structurelles (structures géographiques, historiques, économiques, politiques et culturelles) de la commune de Sèmè-Podji. Le deuxième niveau d’analyse a été effectué sur 12 sujets retenus suivant les critères de Gartner (1985) (tous, entrepreneurs de la commune de Sèmè-Podji), d’où la contribution de l’entrepreneuriat au développement économique local de ladite commune a été évaluée. Les résultats obtenus révèlent que l’environnement pertinent et spécifique de Sèmè-Podji offre d’énormes potentialités pour l’appropriation de l’auto-entrepreneuriat. Seulement, les critères objectifs du développement et les outils méthodologiques de l’entrepreneuriat ne sont pas suffisamment identifiés et maitrisés. De plus, ces résultats ont permis de remarquer que 50% des entrepreneurs ayant reçu une formation supérieure respectent les critères de Gartner. En guise de perspective, la thèse propose l’expérimentation du projet ”Dougbogan”, dans sa faisabilité technique, sa rentabilité financière et surtout son potentiel à générer des emplois », résume-t-il. Thèse bien appréciée… Dans leurs prises de parole respectives, les membres du jury n’ont pas lésiné sur les mots, pour auréoler le travail fait par l’impétrant. «Cette thèse parait, au-delà de tout, comme la contribution constructive aux efforts des jeunes, dans la recherche du travail», a souligné Docteur Emile-Jules Abalot, rapporteur. Quant au président du jury et Directeur de l’école doctorale de l’Injeps, le travail qui a été fait par Émile Adambadji mérite respect et admiration, pour sa clarté et le style de rédaction. «C’est une thèse superbe. Il vient régler le problème d’employabilité des jeunes», a déclaré entre autres, Professeur Attiklemè Kossivi. Pour finir, le jury a accepté après concertation, le travail, en élevant par ricochet l’impétrant, au grade de Docteur en Sciences et techniques des activités socio-éducatives (Stase)/Sociologie du développement, de l’Uac. Il faut préciser que dans la pratique de l’Injeps, point de question de mention, pour les soutenances de thèse de doctorat.