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Iréné Koukpaki et sa nouvelle conscience
Publié le mardi 29 octobre 2013   |  24 heures au Bénin


Lancement
© aCotonou.com par DR
Lancement du livret bleu de Pascal Koupaki
Samedi 26 Octobre 2013, Palais des Congrès, Cotonou : L`ancien Premier Ministre Pascal Irénée Koupaki lance son livret bleu Photo : M. Pascal Irénée Koupaki


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Le mutant de la refondation vient de publier son libre bleu : « ce que je crois, une nouvelle conscience ». Ironie du sort, il choisit un 26 octobre pour la parution de sa vision du Bénin : « le Béninois nouveau dans un Bénin nouveau ». Les professions de foi continuent et les politiciens s’apprêtent à forcer les Béninois à construire une autre tour de Babel. On sait bien que l’intention de l’ex-premier de Yayi Boni est de briguer la magistrature suprême. Mais comment solliciter le suffrage des Béninois quand, sept ans durant, il a végété dans le silence synonyme de complicité. Il n’a rien osé, rien tenté, rien rêvé ! Koukpaki peut-il se dissocier du bilan calamiteux de Yayi Boni ? Les Béninois sont-ils prêts à faire un virage en ligne droite ?

Virage en ligne droite

Donner le pouvoir à un appendice de Yayi Boni ne serait rien que la formalisation de l’étiquette de république bananière qui colle au dos du Bénin depuis 2006. En trois mois, l’homme fort de la refondation passe de l’ancienne conscience à une nouvelle. C’est trop facile ça. La politique au Bénin est bien à l’image des écureuils. C’est fait deux décennies qu’on va chercher les mêmes joueurs pour les matchs, on perd toujours les matchs mais à chaque nouvelle compétition, c’est toujours les mêmes joueurs qu’on va ramasser. Soit, Koukpaki s’est comporté en joueur de football professionnel, qui appelé à l’Équipe nationale, traine les pattes et donnera son plein potentiel une fois de retour dans son club ; soit il cherche à nourrir les Béninois de rêves et de paroles pieux.

Qui est responsable des scandales politico-économiques ?

Mais avant même de partager sa vision ; Koukpaki devrait faire son propre bilan et son mea culpa ; il doit faire son autoévaluation ; il doit être honnête envers sa conscience et envers le peuple béninois. Après avoir contribué à enterrer le pays en sept ans, Il quitte le gouvernement comme si de rien n’était. Les gens trichent avec la conscience et profitent du niveau d’analphabétisme du pays. Même s’il ne serait pas personnellement impliqué dans les nombreuses affaires politico-économiques ; sa responsabilité est quand même engagée par ailleurs à titre de chef de gouvernement. Il devrait écrire un livre pour nous dire sa part de responsabilité dans l’affaire CENSAD, ICC-service, hold up électoral de 2011, machines agricoles, signature du PVI et affaire Talon… Il devrait aussi dire au peuple ce qu’il pense de la situation des personnes maintenues en prison alors que la justice a parlé, et des citoyens contraints à l’exil. Il a fermé les yeux pendant sept ans et il commence maintenant à longer le mur sans même dire sa part de vérité. Quelle nouvelle conscience, cet homme peut porter ? Quelle intégrité peut-il vendre aux Béninois, après une gestion des hommes calamiteuse ? Qu’est-ce qu’il peut apporter de nouveau au pays après sept ans de disette pour le peuple ?

Droits de l’homme : Yayi et Koukpaki même école

Le Bénin a bien besoin d’un homme fort de caractère ; pas de politicien timide qui regarde des citoyens privés de leur droit. Le fondement d’une démocratie reste et demeure le respect des droits humains et le respect des biens. Koukpaki était dans le gouvernement quand le juge d’instruction Angelo Houssou a été séquestré, gardé en otage comme un djihadiste par le gouvernement. Qu’a-t-il fait ? Qu’a-t-il dit ? Rien. Qu’il nous souvienne dans ce pays, le bouillant avocat, Magloire Yansounou a refusé un poste ministériel du président Soglo parce qu’il a estimé que ce gouvernement ne respectait pas assez les droits de l’homme. Si la démission n’était pas toujours la meilleure solution, Koukpaki devrait se dissocier publiquement de son apparatchik de chef au risque de se faire éjecter du gouvernement. N’ayant rien fait contre les abus, on peut de façon raisonnable douter de sa compréhension des droits et libertés. Aujourd’hui certains politiciens s’apprêtent à proposer un autre marché de dupes au peuple. Koukpaki a eu la chance de prouver au peuple qu’il peut être un homme d’État. Malheureusement, le bilan de son gouvernement est peu élogieux. Pendant sept ans, il s’est comporté en petit garçon respectueux, n’ayant jamais eu le courage de dire NON à Yayi Boni. Le résultat est là. C’est au peuple d’en juger ! Koukpaki est mort, politiquement. Mais la politique a ceci de particulier, les « morts symboliques précèdent des résurrections inespérées ». Wait and see !

Jules Djossou Bonou

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