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Procès Icc-Services : Nicaise Fagnon s’est défendu, Séverine Lawson à la barre

Publié le mardi 15 janvier 2019  |  Le Matinal
Sévérine
© aCotonou.com par DR
Sévérine Lawson, Agent Judiciaire du Trésor .
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Nicaise Fagnon et Séverine Lawson étaient à la barre de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), lundi 14 janvier 2019. Les deux déposants ont chacun éclairé la Cour par rapport aux déclarations des accusés les citant dans cette rocambolesque affaire.

L’ancien ministre des travaux public, Nicaise Fagnon, ne reconnaît pas avoir reçu de l’argent chez Guy Akplogan, un des promoteurs de Icc-Services. Accusé d’avoir reçu hebdomadairement et pendant 3 mois, une somme de 5 millions de FCfa, il a déclaré à la barre : « Je suis très surpris que quelqu’un avec qui je n’ai aucune relation puisse dire que j’ai reçu de l’argent ». Selon le maire de Dassa-Zoumè, c’est plutôt Wilson Gbélissa qui est un parent très habitué à la présidence de la République qui l’aurait appelé pour solliciter une audience aux fins de lui présenter des investisseurs qui seraient venus au Bénin pour des affaires. « C’est la seule fois que j’ai reçu une délégation constituée de trois blancs, de Wilson Gbélissa et d’un autre béninois qui serait sans doute Guy Akplogan. A part cela, je n’ai plus jamais reçu un groupe comme cela », a-t-il soutenu. Contrairement à ses collègues ministres qui ont déposé en tant que sachants, Nicaise Fagnon a déposé en tant que témoin. Pour sa part, Séverine Lawson, Agent judiciaire du trésor, et présidente du Comité de suivi dans la gestion de la crise, a dit que son comité n’a payé aucun déposant de Icc-Services. Les promoteurs n’auraient pas montré leur bonne foi, selon sa déclaration quand elle avait demandé qu’un plan de remboursement soit élaboré. « Ils tenaient coûte que coûte à recouvrer leur liberté avant tout, ce qui n’était pas possible », a-t-elle déclaré. Par ailleurs, elle a affirmé que le Comité n’a vendu aucun bien des promoteurs de Icc-Services. Par contre, l’ex-Ajt a indiqué que cette vente a été assurée par les commissaires-priseurs désignés par le juge d’instruction sans pour autant préciser à la Cour, l’utilisation qui a été faite des montants issus de la vente de ces biens. « J’ai entendu parler de 120 véhicules automobiles », a poursuivi Séverine Lawson, qui a aussi révélé à la Cour les montants obtenus des deux ventes des biens des principaux accusés dans l’affaire.

Précisions sur les ventes de biens

La première vente à la requête des promoteurs a donné un montant brut de 226.712.880 de FCfa et la deuxième vente, un montant brut de 193.721.000 de FCfa. Ces montants sont consignés respectivement dans un compte au Trésor public et au greffe. L’interrogatoire de l’ex-Ajt va se poursuivre ce jour, pour permettre à la Cour de faire la lumière sur cette affaire dont le procès a démarré depuis le 17 décembre 2018. Il faut souligner que dès l’ouverture du procès le lundi 14 janvier 2019, Grégoire Ahizimè a été écouté par rapport à l’élaboration du dossier d’agrément pour la régularisation de la structure Icc-Services. L’ex-coordonnateur de la Cellule de surveillance des structures financières décentralisées a fait savoir qu’il y avait au départ deux cabinets (Cauris et Sixty) qui étaient aptes à s’occuper du dossier. Mais après avoir pris contact avec ces derniers, c’est finalement Sixty qui a été sélectionné. De ses déclarations, le cabinet devrait prendre une somme de 7 ou 8 millions de francs Cfa pour la prestation. En ce qui concerne le mode de payement du coût de prestation de service, il a dit ne pas être très informé sur cet aspect. Néanmoins, il a expliqué que dans un premier temps, une somme de 3 millions de FCfa a été versée au sieur Zéphirin Kakpo, un des collaborateurs externes du cabinet Sixty. Mis à part ces 3 millions, une autre somme de 5 millions de FCfa a transité par Grégoire Ahizimè, mais ce dernier a confié ne pas avoir eu plus de précision sur ce qu’il devrait faire de cet argent. Du coup, il a déclaré avoir tenté de joindre Guy Akplogan pour savoir à quoi étaient destinés les 5 millions de FCfa, mais c’était déjà trop tard. Ce dernier était déjà dans les mailles de la Police. Malgré que la structure Icc-Services ait débloqué le montant, le cabinet n’a pu rien faire, puisque le dossier a été rejeté trois fois et les promoteurs ont décidé de changer de cabinet.



Claudine Vodounon & D.K. G (Stag)
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