Face aux actes de violation flagrante des textes de la République par le gouvernement passé, les hommes actuels au pouvoir n’hésitaient pas à donner de la voix, et à en dénoncer. De futurs modèles ou des références en matière de gestion de la chose publique, pourrait-on croire. Mais à peine les donneurs de leçons ont-ils pris les commandes des choses qu’ils ont montré leur vrai visage. En fait, d’hier à aujourd’hui, rien n’a fondamentalement changé sur ce plan. Au contraire, ça va du mal en pis. La Rupture n’a rien rompu à ce niveau. La preuve, depuis plusieurs semaines, sous le fallacieux argument de « restitution » des travaux des congrès du l’Union Progressiste et du Bloc Républicain soutenant les actions du chef de l’Etat, Patrice Talon, députés, ministres, maires, préfets, responsables à divers niveaux dans l’administration publique sont en campagne déguisée sur le terrain. La majorité présidentielle a ouvert le bal. Il y a de cela quelques mois, mêmes les jours ouvrés étaient mis à contribution. Au-delà, ce sont les véhicules de fonction (plaques bleues, rouges…) acquis avec l’argent du contribuable, qui sont déployés à l’intérieur du pays pour parcourir monts et vallées presque tous les week-ends à des fins électorales. C’est une tricherie, une violation des lois régissant les élections en République du Bénin. Les Fcbe, l’alliance autrefois au pouvoir n’avait pas fait autant, selon des analystes. En cela, la Rupture reste championne !