Le procès populaire contre la francafrique fut haut en couleurs. Présence massive avec près de 1400 personnes, interventions fortes et vigoureuses contre le néocolonialisme français et surtout une annonce choque faisant office de séisme pour la classe politique traditionnelle: la création du nouveau parti politique de Kemi SEBA: le Parti Panafricanistes Béninois (P.P.B).Au-delà de la personnalité charismatique de son fondateur, ce qui surprend ici dans la démarche, c’est la volonté pour ce dernier de rendre le peuple acteur de sa propre destinée. Un peu comme si face au manque de représentativité de la classe politique, il s’agissait de faire en sorte que ce serait le peuple qui serait principalement acteur et non plus spectateur passif de la mise en marche de cette nouvelle formation politique.Le défi est de taille lorsque l’on connaît le niveau de défiance qu’affiche le peuple à l’endroit de la classe politique. Mais Kemi Seba, il faut bien le reconnaître, nous a rassuré sur ce niveau tant au fil d’une carrière d’activisme déjà bien remplie (près de 20 années) il s’est toujours singularisé par sa capacité à remplir les salles et amasser les foules. Il s’agit désormais de voir qu’elle sera la réaction des autorités. Seront-elles amenés par peur du vent nouveau qui risque de se lever, à vouloir empêcher d’éclore cette nouvelle formation politique avec tout ce que cela pourra comporter de crispations et tensions socio-politique en tout genre? Où alors seront-elles suffisamment intelligente pour accompagner le large mouvement d’émancipation des masses et la maturation politique des esprits qu’elle induit. Les prochaines semaines seront donc riches en enseignements.Le Bénin peut donc être fiers de ce week-end qui a permis à notre pays, le temps d’un samedi après-midi, d’être un espace de discussions et d’échanges le tout dans la concorde.Si la nouvelle formation politique de Kemi Seba peut apporter ce vent nouveau, il y a alors de quoi s’en féliciter et à lui souhaiter sa nouvelle formation politique et lui, longue vie.