A la reprise, ce lundi 21 janvier 2019, du procès ICC-SERVICES devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) du Bénin à Porto-Novo, il y a eu une longue confrontation entre le promoteur de ICC-SERVICES Guy Akplogan et son directeur financier Etienne Tchihoundjro. L’objet pour la Cour était de déceler la vérité sur, entre autres, le système ou les activités qui permettaient à ICC-SERVICES de payer ses déposants.
Il y avait en réalité des flous voire des contradictions après les dépositions du promoteur et celles de son directeur financier, la semaine dernière. Selon Guy Akplogan, le placement en ligne était juste une expérience, autrement, c’était ces activités dans l’agriculture et autres qui lui permettaient de payer ses clients. C’est une déclaration qui a surpris son directeur financier. « Ce n’est pas une question d’expérience –le placement en ligne, ndlr-. Quand on va vers les gens, les frères, tout le temps, c’est ça. Même devant le directeur national de la BCEAO, il a parlé de tout cela. J’ai bien entendu », a-t-il déclaré à la Cour la semaine dernière. « C’est ici que j’entends beaucoup de choses. Des choses que je n’ai jamais entendues » avait-il ajouté.
Solidarité
Ce lundi, son patron fait savoir que c’est parce qu’il n’avait pas le niveau pour comprendre le fonctionnement du placement en ligne. C’est la raison pour laquelle il ne lui aurait pas expliqué le système à fond. « On a noté son incapacité à jouer son rôle » confie Guy Akplogan.
A la question de la Cour de savoir pourquoi il a pourtant gardé ce directeur financier au lieu de se séparer de lui, le promoteur de ICC-SERVICES avance des raisons de solidarités et de « frère en Christ ». Mais profitant de la réponse à une autre question de la Cour, ce directeur financier lui sert qu’on ne gère pas une entreprise par « solidarité » mais par la « rigueur ».