A la 22ème journée d’audition hier à Porto-Novo, la cour présidée par Edouard Cyriaque Dossa a interpellé l’ancien régisseur central, Seth Djidjoho Akplogan, admis à la retraite depuis 04 ans. Il est arrivé à la Criet afin d’apporter des éléments de réponse sur son rôle dans la gestion de la crise Icc-Services. Son implication dans ce dossier est liée à la gestion par lui des fonds ayant servi au fonctionnement du comité de crise dirigé par Pascal Iréné Koupaki et le comité de suivi dirigé par le magistrat et ex-Agent judiciaire du trésor (AJT) Sévérine Lawson.
Déposant en qualité de sachant, le régisseur central affirme que 400 millions FCFA ont été alloués au comité de crise dirigée par Pascal I Koupaki, et 90 millions à Sévérine Lawson, présidente du comité de suivi. Il se dégage un reliquat cumulé de plus de 90 millions des fonds alloués aux deux comités.
L’Institut national de la statistique et de l’analyse économique (Insae) qui a joué le rôle de recensement des déposants d’Icc-Services a été financé sur les fonds du comité de crise. Même s’il ne s’est pas souvenu du montant alloué à l’Insae, Seth Djidjoho reconnait « qu’il y a eu un coût élevé », ceci en raison des agents recenseurs, vérificateurs et de sécurité employés par l’Insae pour cette tâche.
Pour ce qui concerne le budget de la commission d’enquête, il déclare ne pas en avoir idée. « Je n’ai jamais eu affaire au procureur Gbènamèto » a-t-il soutenu. Selon lui, cette commission pourrait avoir un budget parallèle. A la question de savoir le coût global des commissions créées autour du scandale Icc-Services, Seth Djidjoho Akplogan précise que celui-ci n’atteindrait pas des milliards de FCFA. Il s’est voulu plus précis en affirmant qu’il y avait un demi-milliard mis à disposition et à la fin, plus de 90 millions ont été retournés. Pour ce qui concerne sa rémunération personnelle, il déclare n’avoir pas perçu plus de 250 à 300 mille FCFA pendant le temps d’exercice dans la gestion du scandale. Il ressort des déclarations du régisseur central devant la Criet que les ressources financières allouées ont été prélevées des chapitres du budget national. A la requête de la cour de documents pour attester ses déclarations, Seth Djidjoho Akplogan promet les fournir une fois entré en contact avec ses successeurs. Interpellé pour savoir si l’argent public n’a pas été dilapidé un peu, il répond : « Avec tout le respect que je vous dois, je ne pense pas que de ma position de régisseur central, il me revenait de porter un jugement de valeur sur une situation de cette taille. » « En termes de coût, je pense que cela n’a pas été exagéré » a-t-il ajouté.