Avec ou sans liste unique, l'opposition béninoise se mobilise pour gagner les élections législatives d'avril 2019.
L'opposition à Patrice Talon n'est pas dans les appareils et n'est nullement incarnée par des individus furent-ils Boni Yayi, Sébastien Ajavon, Nicéphore Soglo, Séfou Fagbohoun ou encore Candide Azannaï. Aujourd’hui, au Bénin, l'opposition à Patrice Talon, c'est le peuple lui-même. En effet, c'est chaque portion du peuple qui a été impactée négativement par la gouvernance chaotique et oppressante exercée sur bien de plans depuis bientôt trois ans par le gouvernement dit "de la rupture". Le peuple opprimé a besoin de changement et l’exprime avec véhémence en cette veille d’élection.
Alléguer comme cela se dit depuis quelques jours dans l'opinion, que la Liste Unique est la seule chance pour l'opposition de gagner les prochaines élections législatives, c'est se tromper et c'est se planter. La liste unique aurait certes conférée à l'opposition une identité unique. Mais, l'autre piège c'est qu'elle pourrait constituer un couteau à double tranchant. Il y en a qui n'aiment que Boni Yayi et qui ne voteront que pour le logo cauris. Ailleurs, il y en a qui adorent Ajavon S. et qui ne voteront que pour le logo de l'USL. L'absence de l'un de ces logos sur le bulletin pourrait semer le doute dans l'esprit des électeurs.
Par ailleurs, techniquement il faut avouer que la constitution d'une Liste Unique pour ces élections législatives n'était pas possible parce que les intérêts, circonscription par circonscription ne sont pas les mêmes. l'Union Sociale Libérale et son Président d'honneur Sebastien Ajavon, ont une emprise certaine sur des circonscriptions. Ce que Boni Yayi et les cauris n'ont pas et ceci vice-versa.
Alors, et si nous arrêtions de faire une communication qui surestime la mouvance !
En effet, elle ne gagnera peut-être rien au cours de ces élections.Les populations savent ce qu'elles ont à faire dans quelques semaines.
Unie ou pas, pour l'opposition béninoise actuelle, la majorité au parlement est déjà un acquis à l'issue des élections législatives à venir. Il suffit de faire un tour dans nos universités, dans nos marchés et dans nos villages. On se rendra aisément compte de ce que l'opinion n'est pas du tout favorable à la mouvance au pouvoir. La mouvance, elle-même le sait. Les sondages ne sont pas bons pour elle. C'est la raison pour laquelle elle tente constamment de violer les règles électorales. Tenez par exemple, sur le terrain, les partisans du Chef de l'Etat sont en campagne depuis des mois.
Les populations elles, attendent le 28 avril prochain tel un jeune marié pressé d'aller en lune de miel 🍯 . Elles ne se cachent plus pour le dire. ‘’Nous allons voter massivement contre les différentes listes de Patrice Talon. Nous allons le priver de la majorité à l'Assemblée Nationale . Ainsi, il comprendra qu’il gouverne des êtres Humains et non un troupeau de bétails.”
Ce qu'il revient aujourd'hui à l'opposition de faire, c'est de construire un discours de rassemblement. Un discours qui fédère ses militants. Car en effet, la mouvance est aux abois. Elle n'a pas de militants autres que les cadres de l'administration enrôlés de force et par intimidation pour rejoindre les différents blocs qu’elle a constitués. Ses sorties dites de restitution ne prennent pas. À ses differentes sorties, la mouvance subit des critiques dures de la part des populations. Mais puisqu'il y a de l’argent à distribuer, les populations n'hésitent pas à s'inviter à ces campagnes précoces organisées depuis quelques semaines par les soutiens à cette mouvance au pouvoir.
Bien que connaissant à l'avance son résultat, les partisans du Chef de l'État se donnent du courage. Sinon, sachez que pour Patrice Talon et Compagnies, les carottes sont déjà cuites.