« J’ai reçu les messages des femmes venues d’un peu partout du pays. Il y en a qui ne sont pas seulement venues de Cotonou ou de Porto-Novo. Elles sont également venues du Mono-Couffo, de l’Atacora-Donga, du plateau et même du Borgou. Je voudrais vraiment vous saluer, parce qu’on se rend compte que le bloc est un parti des savant. Je veux vous remercier pour cela. Le 8 décembre dernier, le bloc républicain s’est constitué avec plus de 70 partis qui se sont fusionnés et plus de 100 mouvements. Ce qui donne un effectif de 170 partis. Nous étions plus de 6000 fondateurs. C’est un gros effort, parce que nous participons à la consolidation que le chef de l’Etat a initiée. Faire une consolidation, c’est faire en sorte que les partis dans notre pays soient un peu plus efficaces, jouent davantage leurs rôles. Parce que, en 2016, ce qui se passait autour des partis est simplement inacceptable. A titre d’exemple, depuis 1990, le renouveau démocratique, tous les chefs d’Etat qui ont été élus n’étaient pas portés par un parti. Le comble, c’est qu’en 2016, aucun grand parti n’a pu présenter de candidats. On ne peut pas accepter cette situation. C’est pour cela que, dans son discours d’investiture, le Président Patrice Talon avait annoncé cette réforme qui vise à créer de grands partis. Derrière lui, tout le gouvernement s’est engagé pour cette réforme partisane. Cette réforme est une partie de l’ensemble des réformes des partis politiques que nous avons engagées déjà dans la tentative de réforme constitutionnelle. Elles sont indispensables. Parce que, sans elles, les politiques économiques et sociales auront de résultats limités. Notre engagement, c’est de faire en sorte que la prospérité revienne dans notre pays, que la pauvreté recule substantiellement dans notre pays et que les plus jeunes aient des emplois. C’est donc ce qui a poussé le président de la République à accélérer ces réformes, notamment la réforme du système partisan.
Nous nous sommes vraiment engagés dans ces réformes. C’est ainsi qu’en décembre 2018, nous avons adopté les documents essentiels à notre parti, notamment les statuts. Nous sommes un des rares partis qui consacrent d’entrée de jeu le rôle important des femmes. Si vous relisez le statut, vous verrez que nous avons déjà tracé un budget consacré à l’organisation des femmes républicaines comme un des mouvements de masse du bloc républicain. Deuxièmement, dans l’article 51, nous avons consacré au moins 30% des sièges aux femmes. Lorsque j’étais à Comé, il y a une femme qui m’a promis qu’on aura bientôt plus de 51%. J’ai essayé de voir comment elle y est arrivée. Elle a dit : « D’abord, nous avons les 30%. Et s’il y a les jeunes qui font aussi 30%, nous avons plus de 21% chez les vieux. Ça nous fait 51% ». J’étais sidéré par son raisonnement.
Je suis venu vous supplier de faire du bloc républicain le parti de notre délivrance. Parce que, de manière organisationnelle, vous avez les moyens. La première réunion a consacré cela et a demandé à Mme Mathys et à d’autres femmes de prendre la direction de l’organisation de l’équipe qui va faire restituer les organisations des femmes du bloc républicain. Donc, nous voulons agir tout de suite. Et je suis heureux de constater que cette équipe se joigne à nous pour que cette organisation vienne très rapidement se constituer et que ce soit une réalité pour chacun de nous au sein du parti.
Aussi bien à la base qu’au sommet, je vous demande de chercher votre place. Parce que, une fois que les statuts sont consacrés, il est demandé aux femmes de ne plus laisser leur place. Elles vont se battre aussi. Vous pouvez compter sur nous, y compris moi-même afin de soutenir ce que nous sommes en train de faire. Parce que j’ai toujours pensé que nous avons besoin de femmes responsables, de femmes qui assurent et des femmes capables de faire avancer les choses dans notre pays. Et Dieu merci. Elles sont là, nous allons compter sur elles. Merci beaucoup et je vous souhaite plein succès à vos travaux ».
La rédaction