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Coopération bénino-nipponne: Des journalistes à la découverte de plusieurs réalisations du Japon au Bénin

Publié le lundi 28 janvier 2019  |  L`événement Précis
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© aCotonou.com par DR
Hôpital de zone d’Allada-Toffo-Zè
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Dans sa politique d’encourager la réduction de la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie des populations béninoises, le Japon soutient la réforme économique envisagée par le gouvernement du Bénin à travers l’aide publique au développement. Le vendredi 25 janvier dernier, les journalistes tant de la presse écrite que de l’audiovisuel ont fait la découverte de quelques réalisations du Japon qui répondent à l’aménagement des infrastructures et l’amélioration du cadre de vie des populations.

La première étape de cette visite de terrain a été le Collège d’enseignement général 2 de Glo-Djigbé. Un centre d’éducation dont les salles de classes étaient majoritairement construites de claies. Mais, grâce à l’aide japonaise, cet établissement est désormais doté de deux modules de quatre salles de classe chacun, entièrement équipés de table-bancs et d’un bloc de latrine. Un don estimé à un coût global de 92 millions de FCFA qui entre dans le cadre de dons aux micro-projets locaux contribuant à la sécurité humaine. En exprimant toute sa gratitude au peuple japonais pour ce don qui vient améliorer les conditions d’enseignement dans ce collège, le premier responsable du Ceg 2 Glo-Djigbé, Sébastien Amoussou, a souligné que ces nouvelles salles viennent pallier au problème de classes volantes auxquelles sont soumis les élèves en classe d’examen. Et pour confirmer sa théorie, « seuls les élèves de la classe de troisième reçoivent l’enseignement dans ces salles », a-t-il fait savoir. « La construction de ces salles permet ainsi au Ceg 2 Glo-Djigbé d’être en passe de devenir un centre d’examen pour le Bepc », a ajouté avec joie et fierté Sébastien Amoussou. Le même sentiment s’est aussi ressenti chez la représentante des élèves, Doriane Adjawou. « Les japonais ont apaisé nos souffrances. Nous étudions dans des conditions très difficiles, parfois même, à l’abri des arbres, mais aujourd’hui, nous sommes très heureux surtout pour nos frères des classes de 3ème qui peuvent désormais travailler à plein temps », a-t-elle exprimé avant de réitérer l’engagement de ses camarades à assurer la propreté des joyaux. Il faut noter qu’au Bénin, le peuple japonais œuvre inlassablement pour améliorer les conditions d’enseignement à travers la construction des salles de classes, laboratoire et bloc de latrine. Pour le compte de cette année, un projet de construction de 200 salles de classe dans le département de l’Atlantique, conduit par l’Agence internationale de coopération japonaise (Jica) en partenariat avec le gouvernement béninois, sera bientôt exécuté. Un projet qui booste l’amélioration du secteur de l’éducation, pris en compte dans le Programme d’action du gouvernement.

Des volontaires japonais au service du développement

En vue de contribuer au développement socioéconomique, le Japon a mis sur pied le programme de service des volontaires japonais à l’étranger en vue de renforcer l’amitié et la compréhension mutuelle entre les pays et le Japon, et restituer les fruits obtenus par l’expérience des volontaires à la société japonaise et au monde entier. C’est dans ce cadre que se tient la mission de Narumi Watanabe, une jeune infirmière japonaise volontaire en service au Centre de santé de Tangbo-Djèvié, depuis un an et deux mois. Très heureuse de la collaboration avec l’équipe du centre médical, elle a confié avoir mis sur pied un système de travail dénommé les « 5S : séparer, systématiser ; salubrité, standardiser et se discipliner », pour réussir sa mission. Une stratégie qui lui permet, entre autres, d’éveiller la conscience médicale des populations et les sensibiliser sur la lutte contre la malnutrition grâce à la consommation de la poudre moringa. La jeune volontaire espère que les connaissances transmises au cours de son mandat qui s’achève dans 10 mois, serviront à l’amélioration du système de santé. « C’est une femme qui a su s’adapter très vite à la culture et aux réalités béninoises. Le système des 5S est déjà pratiqué et nous allons le poursuivre même après son départ », a promis Christine Klèlè Togbossi, Sage-femme diplômée d’Etat, Chef poste à la maternité de Tangbo. Comme Narumi Watanabe, ils sont près d’une trentaine de volontaires japonais à être affectés chaque année au Bénin et répartis dans les secteurs de l’éducation, de la santé, du développement agricole et de l’appui aux personnes vulnérables, afin de faciliter les échanges culturels et œuvrer au partage de connaissances pour le développement de ces secteurs.

L’hôpital d’Allada, un centre de référence au service des populations

L’hôpital de zone d’Allada-Toffo-Zè, inauguré le 24 août 2018, a effectivement démarré ses services le 20 août 2018. Cet hôpital dessert trois communes avec une population estimée à 398.949 habitants en 2019. Outre les populations des communes d’Allada, de Toffo et de Zè, l’hôpital reçoit également celles des communes limitrophes telles que : Abomey-Calavi, Ouidah, Tori Bossito, Kpomassè, Bopa, Lalo et Zogbodomey. La visite de cet hôpital a non seulement permis aux journalistes de faire le tour de ses spécialités, entre autres, la gynécologie obstétrique, la pédiatrie, la neurologie, la stomatologie, mais d’avoir aussi une idée des performances déjà enregistrées du 20 août au 31 décembre 2018. Selon les explications de Ospice Sourou Martelle Sagbo, Directeur par intérim de l’Hôpital de zone, les différents services ont fait objet d’offre de soins par rapport à la forte demande de la part de la communauté. La demande étant très forte, l’hôpital est passé des 61 lits de départ à 121 lits. « Du 20 août au 31 décembre 2018, on compte 4695 consultants sur 7300 prévus, 2490 personnes hospitalisées sur 2100 prévus, 573 accouchements sur 560 prévus, 240 césariennes sur 147 prévues, 4883 produits au laboratoire et imagerie médicale sur 5267 prévus. Ce qui fait un total de 93% », a-t-il fait savoir. Face à ces résultats qui s’expliquent par l’affluence des populations vers l’hôpital, Ospice Sourou Martelle Sagbo a remercié le peuple japonais pour ce don et aussi pour la qualité des équipements médicaux dont dispose l’hôpital. Il a attiré l’attention des autorités sur les difficultés rencontrées par le personnel, dont le plus urgent est l’absence d’une ambulance. La tournée a pris fin par la visite de l’Ecole d’apprentissage de la langue japonaise au Bénin, Takeshi Nihongo Gakkou. Un centre d’éducation et de découverte de la culture japonaise construite par l’ancien ambassadeur du Bénin près le Japon, Rufin Zomahoun. Ce centre qui a bénéficié de l’aide japonaise, dispose de trois salles de classes entièrement équipées de table-bancs, d’une bibliothèque pour la documentation, et compte près de deux cents étudiants à la découverte de la culture japonaise.

Rastel DAN
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