Entretien avec Henri Assogba, secrétaire général des revendeurs de ‘’kpayo’’ :« Les militaires ont effectivement quitté les voies grâce au Chef de l’Etat »
Publié le mercredi 30 octobre 2013 | L`événement Précis
La commercialisation de l’essence frelatée a repris de plus bel grâce à une décision salutaire du Chef de l’Etat. Même si elle n’est pas formelle, elle s’applique et l’association des revendeurs du kpayo se dit satisfaite. A travers cette interview, Henri Assogba, secrétaire général des revendeurs de Kpayo, en parle et fait des propositions.
L’Evénement Précis : Le Chef de l’Etat aurait autorisé la commercialisation du Kpayo avec le renvoi des militaires dans les casernes. Qu’en dites-vous ?
Henri Assogba : Jusque là, nous ne pouvons pas dire que le chef de l’Etat a pris une telle décision. Simplement parce qu’on n’a pas reçu un communiqué ou un document officiel l’attestant. Donc, tout ce que je peux dire, est que, c’est le bon Dieu qui a fait son travail et a illuminé le Président de la République que je remercie au passage. C’est le saint esprit qui a parlé au Président pour qu’il renvoie les forces de l’ordre de notre chemin. En réalité, l’homme n’est pas mauvais contrairement à ce que beaucoup pensent.
C’est son entourage qui l’induit en erreur. Je le dis parce que, c’est tout dernièrement que moi, j’ai appris que le Chef de l’Etat n’était pas informé du désordre que les militaires organisaient dans le pays avec des décès et des blessés par-ci et par-là. Alors que son entourage qui ne fait que parler de la suspension du kpayo, est au courant de ces situations malsaines et inhumaines que vit le pays sans l’informer.
Aujourd’hui, comment se passe la commercialisation de l’essence de contrebande ?
A l’heure où nous parlons, tout juste après le retrait des militaires, le commerce a repris de plus bel. Mais actuellement, on s’organise pour éviter le désordre. Ce n’est pas parce que le Chef de l’Etat a pris une telle décision qu’on va se désintéresser de la vie des populations. On doit préserver leur sécurité. Car il s’agit de nos parents
Quelle est la prochaine stratégie d’organisation ?
Nous allons commencer par éviter le transport du produit par les motos en pleine journée, de même que les véhicules. D’ici peu, nous allons adresser une lettre au ministre de l’intérieur pour l’application de cette reforme en notre sein. En toute franchise, on ne voit plus de militaires sur les voies. La voie est désormais très libre.
Quel message avez-vous à l’endroit du Chef de l’Etat ?
J’appelle le chef de l’Etat à la vigilance. En toute sincérité, son entourage le conseille mal et les gens ne visent que leurs intérêts. Après 2016, ce sont ceux-là même qui vont le livrer à la population. Il faut qu’il comprenne que ceux qui sont supposés être ses opposants, sont ses premiers amis. En exemple, je vais prendre quelqu’un comme Sébastien Ajavon.
Qui parmi l’entourage du chef a investi comme lui dans ce pays ? Il faut comprendre que c’est un homme qui regarde le côté social des situations. De la même façon, des honorables Candide Azannaï et Léon Basile Ahossi, qui nous ont, tout au long de cette lutte, défendus. Ce sont des gens qui ne font qu’examiner l’aspect social des choses. Et un président qui doit gérer une nation doit être à leur image. Je souhaite plutôt qu’il collabore avec eux.
