Le Bénin gagne un point de plus dans le classement mondial 2018 de Transparency International sur l’indice de perception de la corruption. C’est ce qui ressort du classement rendu disponible ce mardi 29 janvier par Social Watch Benin sur son site web. Le Bénin améliore ainsi sa note qui passe de 39 sur 100 en 2017, à 40 sur 100 en 2018 pour ce nouveau classement. Cependant, il se maintient à la 85ème place, comme au classement précédent, sur 180 pays évalués. Il faut rappeler que le principal élément déterminant de cette amélioration de la note du Bénin est l’indicateur « Variétés de démocratie» (V-Dem) qui, selon les explications de Social Watch, constituent «une nouvelle approche en matière de conceptualisation et de mesure de la démocratie. V-Dem fournit un ensemble de données pluridimensionnel et désagrégé qui reflète la complexité du concept de démocratie en tant que système de droit qui va au-delà de la simple tenue d’élections. Le projet V-Dem distingue sept principes supérieurs dans la démocratie : les principes électoral, libéral, participatif, délibératif, égalitaire, majoritaire et consensuel. Il recueille des données afin de mesurer ces principes ». Pour cet indicateur, le Bénin a eu 18 nouveaux points, rappelle Social Watch Bénin. En 2016, le Bénin, dans ce même classement, occupait la 95ème place sur 176 pays évalués avec une note de 36 sur 100.
Communiqué de Social Watch Bénin (TI-Bénin)
L’Indice de Perception de la Corruption 2018 de Transparency International (TI) vient d’être publié et les résultats sont troublants au plan mondial.
L’indice de cette année montre que la majorité des pays ne font que peu de progrès dans la lutte contre la corruption ou n’en font pas du tout. Pire encore, il en ressort que l’incapacité persistante de la plupart des pays à contrôler efficacement la corruption contribue à une crise de la démocratie dans le monde.
L’IPC 2018 s’appuie sur 13 enquêtes et évaluations d’experts pour mesurer la corruption dans le secteur public au niveau de 180 pays et territoires, en attribuant à chacun une note allant de zéro (très corrompu) à 100 (pas corrompu).
À l’échelle mondiale, plus des deux tiers des pays ont un score inférieur à 50 sur 100. La moyenne mondiale est de 43 sur 100. Le Danemark et la Nouvelle-Zélande arrivent en tête avec un score de 88 et 87, respectivement.
La Somalie, la Syrie et le Soudan du Sud tiennent la lanterne rouge avec des scores respectifs de 10, 13 et 13.
Au niveau régional, l’Europe occidentale avec une moyenne de 66 points obtient le score le plus élevé. A l’opposé, les régions les moins bien notées sont l’Afrique subsaharienne (score moyen: 32), l’Europe de l’Est et l’Asie centrale (score moyen: 35).
Quant à notre pays le Bénin, l’IPC 2018 affiche un score de 40 sur 100. Il s’agit d’une augmentation de 1 point par rapport à 2017 bien qu’il ait conservé le même rang (85ème sur 180 pays ou territoires).
Le thème du rapport de cette année est « La corruption et la démocratie ».
L’indice de perception de la corruption (IPC) 2018 publié aujourd’hui par Transparency International révèle que l’incapacité persistante de la plupart des pays à contrôler efficacement la corruption contribue à une crise de la démocratie dans le monde.
Avec de nombreuses institutions démocratiques et normes actuellement menacées – souvent par des dirigeants à tendance autoritaire ou populiste -, TI a analysé la relation entre la corruption et les tendances de la démocratie mondiale.
TI a constaté que la corruption du secteur public peut contribuer à un recul des institutions et des valeurs démocratiques.
Lorsque nous parlons de démocratie, nous ne parlons pas simplement d’élections libres et équitables. Notre analyse examine la démocratie au-delà du processus électoral pour se concentrer sur une compréhension holistique de la qualité de la démocratie, surtout la démocratique financière.
En effet, «l’argent public est au cœur de l’Etat de droit et de la démocratie», selon la Directive n° 01/09/CM/UEMOA portant Code de transparence dans la gestion des finances publiques au sein de l’UEMOA.
C’est pourquoi Social Watch Bénin (TI-Bénin) s’efforce de travailler pour la mise en œuvre des recommandations du Rapport d’évaluation du Système National d’Intégrité (SNI).
A cet effet, Social Watch Bénin (TI-Bénin) exhorte tous les acteurs des 13 piliers du SNI à s’investir davantage dans la réalisation concrète des différentes actions inscrites dans leurs plans de promotion de l’intégrité et de lutte contre la corruption.
Ainsi nous recommandons aux acteurs politiques :
• de rendre accessibles au public toutes les informations relatives à la gestion des finances et des marchés publics,
• de renforcer l’indépendance des institutions de contre-pouvoir et de garantir leur capacité à fonctionner sans intimidation,
• de combler le fossé entre la législation et les pratiques de lutte contre la corruption,
• de soutenir les organisations de la société civile de contrôle citoyen des dépenses publiques,
• de soutenir des médias libres et indépendants, en assurant la sécurité des journalistes et leur capacité à travailler sans intimidation ni harcèlement.
Pour voir les résultats, visitez www.transparency.org/cpi2018 ou www.socialwatch.bj ou www.facebook.com/swbenin ou www.twiter.com/swbenin