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Indice de perception de la corruption 2018 : Le Bénin gagne 1point, mais stagne à la 85è place

Publié le mercredi 30 janvier 2019  |  Matin libre
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© Matin libre par DR
Social Watch Bénin : Blanche Sonon succède à Gustave Assah
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Les résultats de l’Indice de perception de la corruption réalisé chaque année, au plan mondial, par Transparency International (TI), sont disponibles. A la faveur d’un point de presse organisé mardi 29 janvier 2019 à Cotonou, Blanche Sonon, présidente de Social Watch Bénin s’est chargée de divulguer ces résultats, pour le compte de 2018, suivis de quelques commentaires et recommandations.

« L’Ipc 2018 s’appuie sur 13 enquêtes et évaluations d’experts pour mesurer la corruption dans le secteur public au niveau de 180 pays et territoires, en attribuant à chacun une note allant de zéro (très corrompu) à 100 (pas corrompu) ». Ce décor sur la méthodologie planté, la présidente de Social Watch Bénin va présenter l’échographie de la situation dans des parties du monde et insister spécifiquement sur les performances de certains pays. « À l’échelle mondiale, plus des deux tiers des pays ont un score inférieur à 50 sur 100. La moyenne mondiale est de 43 sur 100. Le Danemark et la Nouvelle-Zélande arrivent en tête avec un score de 88 et 87, respectivement. La Somalie, la Syrie et le Soudan du Sud tiennent la lanterne rouge avec des scores respectifs de 10, 13 et 13. Au niveau régional, l’Europe occidentale avec une moyenne de 66 points obtient le score le plus élevé. A l’opposé, les régions les moins bien notées sont l’Afrique subsaharienne (score moyen: 32), l’Europe de l’Est et l’Asie centrale (score moyen: 35) », a laissé entendre Blanche Sonon. Et d’ajouter : « Quant à notre pays le Bénin, l’Ipc 2018 affiche un score de 40 sur 100. Il s’agit d’une augmentation de 1 point par rapport à 2017 bien qu’il ait conservé le même rang (85ème sur 180 pays ou territoires) ». Ainsi présentés, ces résultats ont suscité un commentaire global au niveau de Social Watch Bénin. Selon la présidente, « L’indice de cette année montre que la majorité des pays ne font que peu de progrès dans la lutte contre la corruption ou n’en font pas du tout. Pire encore, il en ressort que l’incapacité persistante de la plupart des pays à contrôler efficacement la corruption contribue à une crise de la démocratie dans le monde ».


Les recommandations de Social Watch Bénin/Transparency international lues par Blanche Sonon

« Avec de nombreuses institutions démocratiques et normes actuellement menacées – souvent par des dirigeants à tendance autoritaire ou populiste -, TI a analysé la relation entre la corruption et les tendances de la démocratie mondiale.

TI a constaté que la corruption du secteur public peut contribuer à un recul des institutions et des valeurs démocratiques.

Lorsque nous parlons de démocratie, nous ne parlons pas simplement d’élections libres et équitables. Notre analyse examine la démocratie au-delà du processus électoral pour se concentrer sur une compréhension holistique de la qualité de la démocratie, surtout la démocratique financière.

En effet, « l’argent public est au cœur de l’Etat de droit et de la démocratie », selon la Directive n° 01/09/CM/UEMOA portant Code de transparence dans la gestion des finances publiques au sein de l’UEMOA.

C’est pourquoi Social Watch Bénin (TI-Bénin) s’efforce de travailler pour la mise en œuvre des recommandations du Rapport d’évaluation du Système National d’Intégrité (SNI).

A cet effet, Social Watch Bénin (TI-Bénin) exhorte tous les acteurs des 13 piliers du SNI à s’investir davantage dans la réalisation concrète des différentes actions inscrites dans leurs plans de promotion de l’intégrité et de lutte contre la corruption.

Ainsi nous recommandons aux acteurs politiques de rendre accessibles au public toutes les informations relatives à la gestion des finances et des marchés publics, de renforcer l’indépendance des institutions de contre-pouvoir et de garantir leur capacité à fonctionner sans intimidation, de combler le fossé entre la législation et les pratiques de lutte contre la corruption, de soutenir les organisations de la société civile de contrôle citoyen des dépenses publiques, de soutenir des médias libres et indépendants, en assurant la sécurité des journalistes et leur capacité à travailler sans intimidation ni harcèlement ».

Il faut souligner que le thème du rapport sur l’Ipc 2018 qu’a présenté Social Wtach Bénin, contact national de Tansparency international au Bénin, est « La corruption et la démocratie ».



J.B
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