Une transformation locale de 300.000 tonnes d’ananas sur les 600.000 projeté à l’horizon 2021. Soit 50% de la production nationale. C’est la vision du gouvernement pour cette culture d’exportation en forte expansion au Bénin. Et c’est pour véritablement prendre une part active à la réalisation de cet objectif que plusieurs entrepreneurs se sont mués en coopératives ce mercredi 30 janvier 2019. Ils ont porté sur les fonts baptismaux à Cotonou : la Cetrab, entendu Coopérative des entreprises de transformation d’ananas du Bénin, qui se veut être un cadre d’échanges entre acteurs de la transformation des fruits en général et spécifiquement de l’ananas. « L’un des objectifs de ce creuset est de travailler à fédérer l’ensemble des véritables transformateurs d’ananas, se mettre aux côtés de l’Association interprofessionnelle de l’ananas du Bénin (Aiab) afin de mener des réflexions profondes, pour des propositions concrètes dans l’intérêt des acteurs de l’agriculture béninoise », a déclaré le président du comité d’organisation, Dieudonné Alladjodjo à l’ouverture des travaux. Au dire du représentant du ministre des petites et moyennes entreprises, Michel Yotto, la convergence des forces de production est déjà un gage de réussite pour cette coopérative. Il reste confiant que dans un futur très proche, on parlera de la Cetrab sur le plan international. « Je voudrais vous encourager dans cette noble initiative, qui consiste à vous adapter aux nouveaux nouvelles modèles économiques que veut imprimer le gouvernement à nos entreprises, qu’ils soient individuels ou collectifs. Le ministre en charge des petites et moyennes entreprises vous assure de son accompagnement technique pour faire de cette coopérative, un vecteur de développement économique de notre pays. Aucun pays au monde ne peut se développer sans un secteur privé fort et surtout compétitif », a-t-il ajouté.
Quant à la représentante du ministre de l’agriculture, elle va rappeler les acteurs à leur devoir. « En tant qu’acteurs de développement de notre pays, vous avez la mission de créer des emplois et de la richesse et de contribuer à la sécurité alimentaire. La coopérative est une entreprise qui nécessite plus d’attention de la part de ses associés et plus de rigueur dans sa gestion. Je ne doute point de votre détermination à conduire cette coopérative à ces nobles missions », a déclaré Charlotte Houansou.
Arnaud DOUMANHOUN