Chaque année au Bénin, 1 500 femmes meurent en voulant donner la vie et plus de 12 000 nouveau-nés décèdent avant leur 28e jour. Un drame silencieux dans les familles et un biais dans la dynamique démographique du pays qu’un programme d’appui à la santé maternelle et infantile parvient à endiguer.
Bien loin est l’époque où, sans table chauffante, les nouveau-nés du Bénin pouvaient décéder facilement d’hypothermie. Aujourd’hui, le Centre hospitalier et universitaire de la mère et de l’enfant de la Lagune (CHUMEL) à Cotonou, au Bénin, est doté de ce matériel indispensable. Et de bien d’autres équipements, tels que des appareils à plusieurs sorties d’oxygène. « Auparavant, un seul bébé à la fois pouvait être branché à cet appareil. Les autres étaient obligés d’attendre. C’était difficile, témoigne une aide-soignante du centre. Aujourd’hui, nous pouvons gérer plus facilement la demande. »
« C’est comme une cure de jouvence pour notre centre », se réjouit Nicole Enianloko Tchiakpè, pédiatre au CHUMEL, en désignant avec fierté les nouveaux équipements du bloc opératoire obtenus grâce au programme. Boîtes d’instruments chirurgicaux, équipements de réanimation néonatale et de soins obstétricaux… Ce sont au total plus de 5,8 millions d’euros (3,8 milliards de francs CFA) d’équipements qui ont été acquis.
À l’instar du CHUMEL, de nombreux autres services de pédiatrie et maternités du pays ont bénéficié d’équipements médico-techniques grâce au Projet d’appui à la santé maternelle et infantile (PASMI). Un projet soutenu par l’Agence française de développement (AFD) à hauteur de 10 millions d’euros, soit 6,6 milliards de francs CFA.
Depuis 2012, ce programme a permis, selon le ministère de la Santé, de renforcer le plateau technique de 42 hôpitaux agréés dans le cadre de la pratique de la césarienne, 5 centres hospitaliers départementaux, 34 hôpitaux de zone et 17 autres centres de santé de Cotonou.
« L’ensemble des réalisations vient combler le déficit critique qui affaiblissait nos plateaux techniques et contribue à impacter significativement la qualité de nos prestations dans nos formations sanitaires. »