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Gouvernance dans les universités nationales : Pourquoi la Rupture préfère nommer que proroger?

Publié le vendredi 1 fevrier 2019  |  Matin libre
Marie-Odile
© aCotonou.com par Didier Assogba
Marie-Odile Atanasso, La ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, lors de l`atelier national d’échange des organisations de la société civile et des élus locaux sur la localisation des ODD
Palais des congrès de Cotonou, lundi 21 novembre 2016. Atelier national d’échange des organisations de la société civile et des élus locaux sur la localisation des ODD
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Le gouvernement a simplement remercié les responsables des unités de formation et de recherche (Ufr) des universités publiques pour faciliter la mise en œuvre de ses réformes. Alors qu’il pouvait proroger les mandats de ces universitaires qui ne manquent pas d’expériences dans la gestion, il a préféré les congédier. Ce qui amène à penser qu’il a plutôt d’autres intérêts.

Tous les chefs d’établissement et d’autres unités de recherche de toutes universités publiques du Bénin ont été systématiquement remplacés. Le gouvernement a posé cet acte grave lors du conseil des ministres du mercredi dernier. Selon le relevé dudit Conseil, les élections décannales ont été reportées en attendant la fin des travaux du Conseil national de l’éducation (Cne) sur les réformes à engager dans l’éducation ou encore la gouvernance des universités publiques. Le gouvernement est même allé loin en nommant des proches qui devront assurer l’intérim des responsables ” chassés”. Il a utilisé la méthode forte alors qu’il aurait pu agir autrement pour montrer sa bonne foi. Au Bénin, l’Exécutif a eu à recourir à une méthode plus valorisante face à une situation similaire. En 2013, ne pouvant organiser les municipales et les locales à cause de difficultés techniques, le gouvernement d’alors avait prorogé les mandats des élus de plusieurs mois. Mais la Rupture a, elle, cherché à appliquer la solution extrême en éjectant les responsables des Ufr de leurs postes. Or il pouvait chercher à encadrer leurs mandats en les maintenant en poste. C’est dire que les nommés déjà décriés par l’intersyndicale des universités vont gérer les universités pendant tout le temps que dureront les travaux du Cne. C’est un choix radical qui montre sans doute qu’il n’y a que les réformes de l’éducation qui intéressent la Rupture. Il y a bien un objectif qui justifie l’acte. En effet, on a comme impression que la Rupture veut se débarrasser de certains responsables des Ufr qui n’étaient pas prêts à faire la courbette ou soutenir certaines options dans le milieu universitaire. A tout le moins, l’empressement avec lequel, les patrons des Ufr ont été “licenciés” révèle qu’il y a bien un agenda caché. Et le temps devrait pouvoir tout révéler.

Mike MAHOUNA
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