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Duplicata de la carte d’électeur : Pourquoi le Cos-lepi exige 1.000 fcfa avant retrait ?

Publié le lundi 4 fevrier 2019  |  Matin libre
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© aCotonou.com par CODIAS
Second tour des élections présidentielles de 2016
Dimanche 20 Mars 2016. Cotonou. Quelques photos des bureaux de vote sillonnée dans Cotonou pour le compte deuxième tour des élections présidentielles au Bénin.
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Le Cos-Lepi, dans un communiqué signé par son Président le 31 janvier 2019, demande à tout citoyen n’ayant plus sa carte d’électeur, qu’il soit récidiviste ou pas, d’aller au préalable verser au trésor public, un numéraire de 1.000 fcfa, avant tout retrait du duplicata de ladite carte. Alors qu’au même moment, le Code électoral en son article 134 dernier alinéa, dispose clairement que la première production de duplicata est à la charge de l’organe d’organisation des élections, c’est-à-dire le Cos-Lepi. Et ce n’est qu’après cette première faveur à en croire le même article, que les autres demandes de cartes supplémentaires sont payantes. Si la loi est aussi lumineuse à ce niveau, pourquoi le Cos-Lepi exige un tel montant? S’est-il assuré que tous ceux qui ont sollicité le duplicata ne sont pas à leur première demande ? Et même si c’était la nième fois que ces citoyens formulent une telle demande, exiger 1.000 fcfa contre un quelconque retrait n’est-il pas un frein à l’obtention de la carte d’électeur et ainsi priver ces derniers du droit de vote ? La réponse sans ambages est affirmative. Puisqu’à se fier aux différentes distributions ordinaires, c’était déjà difficile que tout le monde aille chercher ce précieux sésame. Si à présent et vu la morosité financière ambiante dont se plaignent tous les jours certains Béninois, la distribution de ces cartes doit être encore conditionnée par le payement d’une somme, le président Janvier Yahouedehou et son institution ne découragent-ils pas certains citoyens à prendre part au scrutin du 28 avril prochain? Autrement dit, en maintenant cette décision, le Cos-Lepi ne fera qu’apporter de l’eau au moulin de certaines Organisations de la société civile qui, depuis un moment, craignent un éventuel fort taux d’abstention, pour les élections législatives à venir.

Janvier GBEDO (Stag)

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