Les débats ont repris ce mardi 05 février 2019, dans le cadre de la 31e journée du procès Icc-services à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) à Porto-Novo. Ils ont été marqués par les plaidoiries des avocats de la défense.
Au nombre de six, les avocats de la défense sont constitués de Me Hervé Gbaguidi, Me Claude Marie Alapini, Me Michel Abou, Me Claude Hounyémè, Me Huguo Koukpolou et Me Gilbert Atindéhou. Dans leurs plaidoiries, ils ont tous plaidé la non constitution des infractions mise à la charge de leurs clients. Me Hervé Gbaguidi a fait savoir que son client, Guy Akplogan et ses co accusés ont respectés les lois de la République à l’exception de l’agrément qu’ils n’ont pas pu obtenir. Par rapport à ces responsables de Icc-services poursuivis pour associations de malfaiteurs, et escroquerie avec appel au public, il laisse la Cour apprécié. Me Claude Marie Alapini, Michel Abou, Claude Hounyémè, défendant respectivement le pasteur Justin Dimon, Michel Agbonon et Grégoire Ahizimè, ont fait savoir que les crimes mises à la charge de leurs clients ne sont pas aussi constitués. Ils ont plaidé leurs acquittement pure et simple et non au bénéfice du doute. « L’acquittement au bénéfice du doutes et aussi une condamnation » estime Me Claude Marie Alapini en ce qui concerne le cas de son client. Abordant le cas de Michel Agbonon, chef d’agence Icc services à Bazounkpa, Me Michel Abou a fait remarquer à la Cour que la prévention de complicité d’escroquerie avec appel au public ne peut être constituée. Il en veut pour preuve la date de recrutement de ce dernier ( le 1er avril 2010). Selon ses dires Michel Agbonon a déjà passé 8 ans, 6 mois et 3 semaines en prison alors qu’il a travaillé que trois mois seulement à Icc- services avant l’éclatement de la crise. Pour Claude Hounyèmè, Grégoire Ahizimè, l’ancien chef de la cellule de surveillance des structures financières décentralisées a tout fait en 2009 pour tirer la sonnette d’alarmes lorsque Icc- services, a commencé s’élargir au Bénin. Il est l’auteur de la plainte contre leurs responsables d’où cette affaire de 230 millions que lui aurait collé Emile Tégbénou pour se venger de lui. Grégoire Ahizimè ayant payé 8 millions de francs pour sa liberté provisoire, Me Hounyémè a demandé à la Cour la restitution de cette caution. Me Huguo Koukpolou a pour sa part conclure sa plaidoirie en demandant à la Cour de condamner les responsables de Icc-services aux temps déjà passés en prison. Il est à rappeler que demain mercredi, il y aura la réplique de tous les avocats et du ministère public.