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Aké Natondé, membre-fondateur de l’Union progressiste (Up) sur Canal 3: «On assistera à une Champions league, le 28 avril»

Publié le jeudi 7 fevrier 2019  |  L`événement Précis
Le
© aCotonou.com par DR
Le bloc progressiste
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Invité de l’émission Mètomèho de Canal 3, le lundi 04 février, l’honorable député Aké Natondé, membre-fondateur de l’Union progressiste (Up) a passé en revue quelques sujets de l’actualité. Il s’agit notamment de la loi portant régime juridique de bail à usage d’habitation domestique par l’Assemblée nationale, dont il a été le véritable artisan, ensuite des examens nationaux en raison de sa casquette de promoteur d’établissement supérieur privé et enfin des activités de l’Union progressiste pour les élections législatives du 28 avril pour lesquelles il prédit un K.O historique en faveur de la mouvance.



L’Evénement Précis : Pourquoi le vote de la loi portant régime juridique de bail à usage d’habitation domestique par l’Assemblée nationale ?



Aké Natondé : Le vote de la loi portant régime juridique de bail à usage d’habitation domestique en République du Bénin a été effectif le 24 avril 2018. C’est sur la base d’un certain nombre de constats faits que nous avons proposé cette loi, tout comme un certain nombre de collègues députés qui ont, eux aussi, complété notre proposition. Les deux propositions ont été jointes pour donner naissance à la nouvelle loi. Sans vous mentir, le constat est amer. Les relations entre propriétaires de maison et locataires sont des plus malheureuses, simplement parce qu’elles ont été régies pendant longtemps, par un vieux texte presque de la période juste après la colonisation. Ce vieux texte était complètement dépassé, vu le contexte. Le secteur qui a un caractère fortement social, quoiqu’économique, connaissait un peu de désordre et les deux parties ne savaient la base juridique sur laquelle traiter. Cela amenait à beaucoup de spéculations et de dérives avec la fixation fantaisiste du loyer, de la caution qui pouvait aller de 06 mois à 2 ans dans certains cas. Or, dans tout pays, l’un des besoins fondamentaux est le logement. Donc tout citoyen a droit au logement et dans ce cas, l’Etat a l’obligation de protéger le locataire. Mais la loi votée non seulement protège le locataire mais également garantit le droit du propriétaire. Voilà donc ce qui m’a amené, moi, à faire cette proposition qui, entre autres, limite le nombre de mois d’avance ou caution à verser au propriétaire, à 3 mois au maximum depuis que cette loi a été promulguée par le président de la République.



L’exécution est-elle effective ?



Je vous confirme que l’exécution a commencé même avant la promulgation. Les propriétaires sérieux qui ne veulent pas tomber sous le coup de la loi n’acceptent plus de caution au-delà de 3 mois. C’est vrai qu’il y a certainement quelques résistances, mais le locataire qui acceptera de payer plus de 03 mois de caution peut même saisir les juridictions et se faire dire le droit. Il n’est pas souhaitable qu’un propriétaire marche sur la loi pour se retrouver devant les juridictions. Tout est prévu dans la loi. C’est un document volumineux d’une centaine d’articles qui définit clairement les relations qui doivent exister désormais entre propriétaires et locataires. La loi est allée au-delà, puisqu’on a aussi créé une commission dénommée Commission nationale d’évaluation, qui se chargera de la fixation des tarifs en rapport avec la zone et le type d’habitation. Donc, vous comprenez aujourd’hui que dans la loi, il est clair que la valeur vénale de l’infrastructure une fois connue, le loyer annuel ne pourra dépasser 8%. Cela veut dire donc que si votre maison vaut 100.000.000 FCFA, votre loyer annuel ne doit pas dépasser 8.000.000 de francs CFA sur l’ensemble de la maison.



Le règlement des litiges est-il prévu ?



Bien sûr que c’est prévu et ça se porte devant le juge qui, dans une procédure beaucoup plus simplifiée, permet maintenant de régler les litiges entre locataire et bailleur. Cela sera bien facile. C’est par le passé que cela était difficile. Par une simple ordonnance du président du Tribunal aujourd’hui, vous pouvez régler les litiges. Ça arrange le propriétaire quelque part. Maintenant, les 8% sont considérés pour le loyer annuel. Par an, ils ne peuvent pas dépasser les 8% de la valeur vénale de la maison.



La Commission nationale d’évaluation est-elle déjà sur pied ?



Le gouvernement est en train de prendre tous les décrets d’application actuellement. Une fois que tous ces décrets seront pris, la commission nationale d’évaluation sera mise en place. C’est une Commission pluridisciplinaire composée d’architectes, de comptables et autres acteurs pour conduire les questions d’évaluation en termes de foncier et d’immeuble à louer dans notre pays.



De quel bloc ou parti politique appartenez-vous et aussi comment ça se passe en votre sein ?



Je suis membre fondateur de l’Union progressiste (Up) donc je suis progressiste. Vous savez que l’Up a été portée sur les fonts baptismaux le 1er décembre 2018 et comme sur des chapeaux de roues, nous avons déroulé tout un chronogramme. Et je puis vous dire que depuis la création de l’Union progressiste, il n’y a pas de répit. La première activité a été d’abord d’aller faire les formalités d’enregistrement au ministère de l’Intérieur, parce que la nouvelle loi exige qu’il y ait au moins 15 membres fondateurs par commune. Ce qui fait donc un total de 1.155 dossiers au moins. Mais au niveau de l’Up, quand nous avons lancé les avis de dépôt pour ceux qui voulaient être membres fondateurs, nous avons eu plus de 10.000 dossiers. Il fallait donc mettre de l’ordre dans tout ceci et aller faire la déclaration. Une fois la déclaration faite, vous avez suivi la conférence de presse du bureau politique dont je fais partie aussi, et de la direction exécutive nationale. Nous avons fait cette sortie pour annoncer notre calendrier d’actions pour la première année que nous avons décrétée « année de transition ». Cela nous permettra de mettre en place des structures, de participer aux élections législatives. Et dans un an, en décembre 2019, nous irons au premier congrès ordinaire pour mettre en place les structures définitives du parti. Voilà donc ce qui se fait. Et dans ce calendrier il s’agit d’aller restituer les actes du congrès à la base, puisque tous les militants ne pourront faire le déplacement pour venir à Cotonou. On s’est déployés dans les 77 communes. Le 19 janvier 2019, nous avons bouclé l’ensemble des 77 communes. Au cours de cette descente, nous avons présenté le logo, les statuts, les attributs du parti aux militants, et profité pour lancer une campagne d’adhésion massive de nouveaux militants à l’Up. Nous avons été satisfaits de la mobilisation et de l’adhésion des populations. Elles ont compris que l’Up est un grand espoir pour le peuple béninois. Vous allez constater qu’au sein de l’Up, c’est vraiment l’union. Les divisions du passé ont été vraiment conjuguées au passé. Nous savons bien ce que nous faisons. Car, c’est nous-mêmes qui avons voté la loi pour nous contraindre à nous mettre ensemble. Nous l’avons fait à cœur joie et le vivons à cœur joie. En réalité, les divisions politiques coûtent trop cher financièrement comme physiquement. Si vous allez aujourd’hui, au Ghana comme au Nigéria, il n’y pas de désordre politique comme c’est le cas au Bénin. Dans le même temps, ces pays nous devancent dans le développement. Cela appelle à réfléchir. Trichons pour propulser notre démocratie.



D’aucuns estiment que vous êtes en campagne électorale précoce

Ce sont ceux qui ne partagent pas les mêmes idéaux que nous qui font circuler ces informations pour décourager le peuple. Je ne pense pas qu’on soit en campagne. Même la bible interdit de cacher la lampe allumée. Elle se met dehors pour que tout le monde puisse apprécier. Le Code électoral n’interdit pas aux partis politiques de travailler. Donc, il faut comprendre qu’ils doivent travailler à plein temps. Mais, il est interdit de présenter des images de candidats avec logo. Et personne ne l’a encore fait. A ce jour, connaissez-vous quelqu’un qui s’est dit candidat dans l’Up ? Je ne pense pas. Donc, on n’est pas encore en campagne. Et si vous observez bien, ceux qui critiquent nos actions gigantesques se promènent aussi avec leur logo. Qu’ils finissent de parler de leur cas. La campagne sera ouverte le 12 avril.





Le président Talon est de quel parti ?



Le président Talon n’est membre d’aucun parti politique à ce jour. C’est nous qui le sollicitons. C’est nous qui avons décidé de nous organiser en bloc. On était au départ trois blocs avant de revoir les choses pour devenir deux partis politiques. Donc vous voyez qu’aucun père sérieux ne peut rejeter des enfants qui l’acceptent et qui le fréquentent. Donc, le chef de l’Etat, Patrice Talon est comme un père de famille qui accepte tous les enfants de la mouvance comme de l’opposition.





Des craintes dans vos rangs ?



Je ne crains que moi-même. Je ne vois pas d’adversaires politiques qui puissent nous empêcher d’atteindre nos objectifs. Et on est plus que sûrs de réussir. Dans la 24ème, on a 04 sièges à pourvoir et si vous allez vous renseigner, on vous dira que la première force politique est l’Up. Si on peut prendre tous les quatre sièges, on le fera mais on compte plus sur 3 postes. Et on y travaille depuis.



Quel est le degré de collaboration avec les républicains aujourd’hui ?



Il n’y a pas de problème entre l’Up et les autres partis sur le terrain. Les populations connaissent progressistes et républicains comme étant des bâtisseurs qui ont à cœur le développement. Qui dit progressiste, dit progrès social, économique…. à travers les réformes. C’est pour cela que nous sommes à l’aise. Il n’y a pas de lutte entre progressistes et républicains. Chacun à son programme de société à défendre au moment opportun.

Les populations se plaignent de la morosité depuis quelques années. Comment vous défendez-vous auprès de vos militants ?
On laisse l’impression que ce qui se dit aujourd’hui n’a jamais été dit. J’ai été membre à deux reprises du gouvernement Yayi. En son temps, on entendait aussi que l’argent ne circulait pas et que la situation est morose. Cela est encore réel aujourd’hui. Car, la conjoncture internationale n’épargne aucun pays. Le gouvernement Talon a décidé d’entreprendre des réformes pour assainir les finances publiques et le cadre macro économique pour permettre le redémarrage des activités économiques et nous sommes sur la bonne voie. Jetez un coup d’œil sur les réformes et les chantiers en exécution du Nord au Sud. La justice sociale est de retour dans l’organisation des concours aujourd’hui. Dans un passé récent, c’était devenu difficile et les populations se plaignaient. C’est l’argent facile qui ne circule pas. Moi, j’encourage les actions du président Talon.
La liste unique en vue de l’opposition inquiéterait la mouvance selon nos sources. Pourquoi ?
Comment pouvez-vous imaginer qu’une liste unique de l’opposition va faire peur à la mouvance ? Faites le point des acteurs politiques de l’opposition et de la mouvance. Déjà même à l’assemblée qui est le vivier même de la classe politique, on a plus de 60 députés, et comment avoir peur ? On est sur le terrain et l’opposition aussi fait le constat. En 2011, je disais ici que ce n’est pas ce que disent les populations de Cotonou qu’il faut suivre. En 2011, au moment où on criait tous les scandales, Icc-Services, Dangnivo et autres, nous avons fait un KO retentissant. Ceci simplement parce que les acteurs politiques étaient nombreux derrière le président Yayi Boni. Mais quand les acteurs politiques ont lâché Yayi Boni en 2015, son candidat a échoué. Et bien, il nous connait. Ne soyez pas surpris que le président Talon fasse un K.O historique. Si vous venez dans la 24ème vous verrez les dinosaures comme Lambert Koty (Rnc), Boniface Yêhouétomè (Rb), Lazare Sèhouéto (Un) et moi-même Aké Natondé. Nous sommes les combattants de la région. Et nous voici aujourd’hui dans l’Up. L’union a fait que lors de la présentation de vœux de l’année, tous les anciens partis étaient présents.
Votre lecture de la division au sein de l’opposition ?
Je leur souhaite de s’entendre pour venir au combat. Car le match ne sera pas du tout facile. On assistera à la Champions League de haut niveau, le 28 avril prochain. Donc si jamais ils ne s’entendent pas, ils vont s’engouffrer plus et leur résultat sera plus maigre. On a besoin après tout d’une opposition à l’assemblée. Il faut des voix autres que celles de la mouvance.
La liste électorale a été rendue publique par le président du Cos-Lépi, Janvier Yahouédéou. Comment entendez-vous aller à l’assaut de votre électorat dans la 24ème ?

Nous sommes en parfaite harmonie avec notre électorat. Et c’est lui qui nous dicte ce que nous allons faire. Une fois encore, nous irons à cette bataille et apporterons les résultats escomptés. On continue de travailler sur les candidatures. Moi, j’ai déjà déposé mon dossier de candidature, sans le quitus fiscal bien sûr, puisque ce n’est encore délivré à personne. Les dossiers seront traités circonscription par circonscription, et on fera des listes équilibrées par circonscription. On positionnera les listes qui ont les meilleures chances de réussite afin de rafler le maximum. Il y a beaucoup de paramètres qui rentreront en jeu.

Parlez-nous des prouesses de Hecm aux examens nationaux de cette année

La Haute école de commerce et de management (Hecm) fait, depuis 20 ans qu’elle existe, des merveilles. Cette année encore, elle a réussi à décrocher de très bons résultats à l’examen de Licence et de Master. C’est la rigueur et la qualité du travail qui font aujourd’hui que des structures comme les banques prennent nos étudiants pour les tests afin de les recruter. On est dans une démarche de partenariat avec les structures. Donc, Hecm reste leader des établissements privés du supérieur. Lorsque la réforme a été annoncée, beaucoup se sont opposés parce qu’ils ne comprenaient pas, mais nous avons accepté à cause de la confiance qu’on a en nous-mêmes. Sur 340 candidats, on a eu 329 admis en 2017. Donc 11 échecs. Pour le compte de 2018, on a présenté 449 pour 385 admis. En ce qui concerne le master, sur 61 présentés, on a eu 47 admis. Je profite pour féliciter le système d’encadrement qui a été mis en place et qui me fait de bon boulot.
Transcrit par Emmanuel GBETO
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