James Vodounnou à propos de la 1ère édition de Nokoué Jazz Festival: «Tout est fin prêt pour que Sô-Ava, Ganvié et Sô-Tchanhoué dansent aux couleurs du Jazz »
Publié le vendredi 8 fevrier 2019 | L`événement Précis
Saxophoniste, membre du mythique groupe Gangbé Brass Band du Bénin, James Vodounnou nous parle de la 1ère édition de Nokoué Jazz Festival qui aura lieu les 09 et 10 février 2019 sur le lac Nokoué. Membre du comité d’organisation, James confirme la présence des artistes invités de la caravane de la fanfare fluviale sur le lac à travers les localités de So-Ava, Ganvié et Sô-Tchanhoué. Initié par l’association Nokoué-Léman, ce festival a pour objectif de promouvoir les villes lacustres du Bénin et la culture en général. James Vodounnou, invite par ce canal les populations de Calavi, Cotonou et environs, à faire massivement le déplacement pour vivre ce festival qui se veut être un événement culturel de portée internationale pouvant rassembler sur scène des artistes d’origines diverses, de tous les styles musicaux qui puisent leurs inspirations du jazz.
L’Evénement Précis : C’est quoi le Nokoué Jazz Festival ?
James Vodounnou : Nokoué Jazz Festival est parti de quelque part et je voudrais expliquer simplement que Nokoué Jazz Festival vient de l’Association Nokoué-Léman. Vous savez qu’au Bénin, le plus grand Lac s’appelle Nokoué. Nous les Toffins, on l’appelle «Nonhoué ». Il y a un lac pareil en Suisse qui s’appelle Léman. C’est aussi le grand lac en Suisse où sont cachées d’ailleurs, toutes les richesses du pays. Cette association est fondée en Suisse courant 2017-2018 pour créer un pont entre le sud et le nord : le sud étant le Bénin et toute l’Afrique et le nord, la Suisse et toute l’Europe. Le Gangbé Brass Band avait cette idée de créer ce festival sur le lac qui nous inspire beaucoup. On l’a dénommé le «Nokoué Jazz Festival». Vu que nous participons à beaucoup de festivals dans le monde entier, notamment les festivals de jazz itinérant, le jazz originel, le jazz très évolué aussi, on a soumis ce projet à notre jeune association qui réunit Béninois, Suisses, Français et autres nationales.
Quand aura lieu ce festival ?
Le festival se déroule les 9 et 10 février 2019 sur les sites des villages lacustres de Sô-Ava, c’est-à-dire les villages Sô-Ava, Ganvié et Sô-Tchanhoué. Donc on aura deux grandes scènes. La première à l’embarcadère de Sô-Ava, faisant dos à la mairie, l’autre scène à Ganvié face à l’entrée principale. Le 3ème lieu sera Sô-Tchanhoué où la caravane va échouer pour faire des animations en déambulation avant de revenir pour le premier concert à Ganvié et la fin de soirée à So-Ava. Le lendemain le 10, ça sera pareil.
Quel est alors le menu de ce grand événement ?
Cette année, on a reçu une délégation de 22 Suisses dont des étudiants, des musiciens confirmés, des musiciens de jazz et de blues. On aura la programmation des locaux, dont le groupe Wood Sound, qui est un jeune groupe de percussion très dynamique. Ils évoluent à grands pas aujourd’hui. Ils vont aussi vers les scènes internationales. On aura Sèssimè dont la présence est confirmée; le chantre Gildas Zinsou, un jeune groupe de Brass Band de Porto-Novo, la célèbre Norberka, Rémi Zola, le Gangbé Brass Band, le jazzman Achille du Burkina-Faso, Sacha Love, un bluesman d’origine suisse. Tous ces artistes vont prester durant les deux jours du festival. On aura aussi des groupes qui vont faire la caravane sur le fleuve partant de Sô-Ava en passant par Ganvié pour échouer à Sô-Tchanhoué.
Qu’est-ce qu’on peut retenir du niveau de préparation du festival ?
Ça évolue normalement. Pour un événement de taille comme celui-là, on ne peut jamais dire qu’on est à 100% prêt. Il y a toujours des détails mais pour dire vrai, le festival est bien lancé.
Qui sont les partenaires qui ont soutenu l’événement ?
Le gros, c’est Castel Beer de la Sobébra qui nous soutient beaucoup en matériels techniques et de sonorisation et nous soutient en numéraire et avec ses produits, ce qui est très bien pour nous. On a aussi quelques structures personnelles telles que L’Ets PVP qui nous soutient beaucoup notamment en communication et en numéraire aussi. On a également quelques personnes physiques et morales derrière nous. C’est le moment pour nous de les remercier par avance et nous souhaitons qu’ils soient avec nous pour cette édition et les éditions à venir.
Quelle a été la participation des pouvoirs publics dans cet événement ?
Ce festival est un événement vraiment grandiose. Le premier sur le lac Nokoué dans l’histoire du Bénin, quand jette un regard dans les annales. En plus, un festival de jazz sur le lac, c’est délicat déjà à partir de la préparation et si, pour faire ce travail, vous-vous faites attendre, vous risquez juste de vous casser la gueule. On a contacté le ministère de la Culture et du tourisme, le ministère du Développement et du plan, de l’Economie et autres. Tous ces ministères sont concernés parce que ça va refaire la cité lacustre de Ganvié qui est quand même le pôle le plus important de notre tourisme, par lequel on peut faire entrer beaucoup de fonds dans les caisses de l’Etat. C’est un projet très ambitieux. Les partenaires avec qui nous travaillons, surtout les partenaires suisses et français sont sidérés et n’importe qui, qu’on amène sur ce site-là, il trouve que la richesse du Bénin s’y trouve. Donc, on attend toujours que l’administration réponde favorablement et concrètement. Mais, pour ne pas se faire attendre on évolue avec nos partenaires et nous estimons que le gouvernement et les structures étatiques concernées vont également réagir. Ils sont avertis mais on ne les a pas attendus.
Un appel à lancer aux populations lacustres ?
Nous demandons aux populations lacustres et environs de venir massivement parce que c’est des spectacles offerts gratuitement. L’entrée est libre et gratuite. Nous invitons toutes les populations de Cotonou et de Porto-Novo et de partout, à venir faire la fête avec nous parce que c’est notre pôle de tourisme, de l’artisanat et historique. En avant la musique ! En avant l’art ! En avant le jazz ! Venez vivre le jazz au rythme de l’eau à Ganvié !