Jadis, de feu Mathieu Kérékou à Boni Yayi, en passant par Nicéphore Dieudonné Soglo, quel chef d’État pouvait regarder Bruno Amoussou en face pour lui dire écoute, fais l’effort de ne pas te présenter pour les élections législatives?
Ou, peux-tu raccrocher?
Peux-tu céder la place à la génération montante?
Es-tu capable de sacrifier ton poste de député en faveur des jeunes?
La vérité ne se trouve pas dans la manière dont Talon a abordé le sujet, et quels mots il a utilisé. La vérité est que même s’il ne parvient pas à convaincre Bruno Amoussou à l’arrivée, il a déjà provoqué la révolution.
Si les cas Idji Kolawolė, Mathurin Nago, Wallis Zoumarou et autres se confirment, en ce sens qu’ils raccrochent et laissent les jeunes ou de nouvelles têtes tenter leur chance, cela sera salué par le peuple entier.
Si par miracle, Ange Bruno Amoussou cédait, on dira avec force, Patrice Talon a cassé la baraque. Une fois encore il a fait ce que personne ne parvient à faire ou n’ose faire.
Tout ça est bien et beau.
Maintenant dépassionnons le débat.
Qui remplacent Bruno Amoussou, Mathurin Nago, Idji Kolawolé Wallis Zoumarou et autres?
Qui dégagent leur expérience, leur sérénité, leur maturité, leur dimension intellectuelle, Et leur niveau de culture?
Il faut en tenir compte dans la sélection. Pas pour offusquer quiconque, ni pour dire que les jeunes sont incompétents ou pas prêts.
Tous ensemble, pour le bien du pays, faisons en sorte, que chacun des jeunes qui seront positionnés méritent le sésame, mesurent l’enjeu, et ne fassent pas piètre figure durant leur législature. Qu’ils soient positionnés par l’opposition ou la mouvance présidentielle.
Ce que vient d’entreprendre courageusement le Président de la République, fera des émules au sein de l’opposition