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Sit-in au sujet de la loi sur la protection de l’Obtentions Végétales Luc Agblakou et les siens refusent les brevets sur les semences

Publié le mardi 12 fevrier 2019  |  aCotonou.com
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© Autre presse par DR
Le Président de l’AIC dans un champ de coton à Savè
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(Un sit-in purement interdit par l’administration parlementaire pour défaut d’autorisation)

Les militants éco-citoyen, regroupés au sein des organisations paysannes et d’Ong ‘’Vision pour l’avenir’’, sont montés au créneau ce lundi 11 février 2019, à travers un sit-in sur l’esplanade extérieur de l’Assemblée nationale. Ils dénoncent une convention internationale de la Protection des Obtentions végétales (UPOV),  adoptée à Genève, le 19 mars 1991, non ratifiée par aucun pays de la sous-région, laquelle est sur la table des députés pour sa ratification. Elles ont fait cas de 150 variétés de semences non brevetées  au Bénin.

A en croire Luc Agblakou, président de l’Ong ‘’Vision pour l’avenir’’ et coordonnateur du réseau Novox Bénin, ils ont été informés que l’accord sur l’UPOV sera ratifié ce matin, puisque les honorables députés étaient en session. « On a été informé le vendredi, et du coup, on ne peut pas restés inactifs. Ce que nous sommes entrain de faire, dépend de la sécurité alimentaire de notre pays. Nous ne pouvons pas en aucun cas, accepté que les OGM soient introduits dans notre pays. Les députés ont été élus pour représenter le peuple, et c’est le bas-peuple qui est venu aujourd’hui, pour dire aux députés, de ne jamais ratifier la convention sur l’UPOV et l’intrusion des OGM dans notre pays. C’est une question de santé publique ».

L’UPOV est une convention internationale pour la privatisation de nos semences agricoles ancestrales et une autorisation de l’importation et de la manipulation des Organismes génétiquement modifiés, même les plus cancérigènes sur notre territoire national. Ils ont déclaré que toutes les semences ancestrales cultivées librement par les paysans, seront brevetées, limitées d’accès et ces derniers seront obligés de payer une caution supplémentaire de protection végétale aux nouveaux détenteurs. Il s’agit d’une loi favorable à la privatisation et au brevetage de nos semences paysannes par des multinationales et les individus les plus nantis, une loi qui va conduire à la perte des droits et libertés de choix des paysans et paysannes du Bénin sur leurs propres semences, une loi qui vise qui vise à introduire les OGM dans notre pays. Ce mouvement syndical s’étonne que les députés s’apprêtent à voter ce lundi 11 février 2019. Alors que le 17 décembre 2018, le Bénin a voté pour l’adoption de la ‘’Déclaration des nations unies sur les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans le monde rural. Une déclaration dont les dispositions en particulier, celles de l’article 19 à la page 16 sont contraires à cette loi. Le mouvement qui milite pour placer les paysans au centre des défis du monde que sont la sécurité alimentaire et l’accès aux facteurs de production et la protection de l’environnement 

Il faut rappeler que les OGM sont considérés par de nombreux paysans africains, comme ayant des conséquences néfastes à la fois sur l’environnement et la santé humaine. Au Bénin, suite à un atelier national de réflexion et d’information sur les risques liés à l’utilisation en agriculture, organisé à Cotonou les 03 et 04 septembre 2001, un moratoire de cinq (05) ans est décrété par le gouvernement sur l’importation, la commercialisation et toute utilisation de produits d’OGM ou dérivés en mars 2002. A la fin de ce moratoire, un autre avait été pris. Mais ce dernier est arrivé à expiration depuis plusieurs années.

Wabi MIGAN
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