Sésame pour valider sa candidature aux prochaines législatives, le quitus fiscal a ses premiers (heureux) bénéficiaires. Ils sont une centaine, en effet, toutes obédiences politiques confondues, à pouvoir se réjouir d’avoir ce sauf-conduit qui serait la hantise des prétendants à siéger au Palais des Gouverneurs. Ces cent premiers veinards peuvent bomber le torse et se vanter d’avoir déjà retiré leurs quitus !
Au niveau des services des Impôts, on met d’ailleurs, comme qui dirait, les petits plats dans les grands pour satisfaire aux attentes des requérants. Ainsi, suivant un smart dispositif, plusieurs «guichets » sont mis à disposition pour le traitement des dossiers estampillés « quitus fiscal », afin de faciliter le service qui se veut diligent au profit de ces usagers spéciaux qui sont reçus tels des princes. Il suffit en effet de décliner son identité, pour être orienté vers le «guichet » idoine, afin de ne pas avoir à trainer inutilement dans les couloirs des services des Impôts.
Quant aux requérants dont les dossiers ne sont pas à jour, ils ont reçu des sms et des mails leur notifiant les pièces nécessaires pour l’être. De leur diligence dépendra le sort qui sera réservé à leurs dossiers. A noter que les demandes relatives au quitus fiscal sont, selon les informations, haussières, allant de 1600 à 2000 demandeurs. Il faut croire donc que le quitus fiscal, stigmatisé comme un épouvantail pour les ambitions à la députation, n’émousse pas pour autant les ardeurs des aspirants au titre «d’honorable ».