Les organisations de la société civile réunies au sein de la Convergence globale des luttes pour la terre et l’eau ouest-africaine (Cglte.Oa) ont donné de la voix le vendredi dernier sur l’introduction des Organismes génétiquement modifiés (Ogm) au Bénin. A travers une conférence publique au Codiam de Cotonou, elles se sont prononcées sur l’avant-projet de loi relative à la protection des obtentions végétales et aux droits des agriculteurs béninois. Pour René Sègbénou, coordonnateur national de la Cglte-Oa, contrairement aux informations distillées sur les réseaux sociaux, le gouvernement n’a envoyé au parlement aucun projet de loi autorisant l’introduction des Ogm au Bénin. « Par contre, ce qui est vrai, c’est que depuis 2 ans, notre gouvernement cherche à faire voter par l’Assemblée nationale, une loi autorisant l’adhésion de notre pays à l’Upov 1991, c’est-à-dire l’Union internationale pour la protection des obtentions végétales dans sa version de 1991… « En tant qu’organisations de la société civile réunies au sein de la Convergence globale des luttes pour la terre, l’eau et les semences (Cgltes), nous avons été reçues par le président du parlement le 22 novembre 2017, et nous avons eu l’occasion de présenter notre position contre la proposition du gouvernement », a fait savoir René Sègbénou. A en croire les conférenciers, notre pays n’est pas obligé d’adhérer à l’Upov 1991. Et si tant est qu’il doit y adhérer, il y a des préalables à savoir, protéger notre patrimoine semencier sur le plan national afin de ne pas dépendre des puissances occidentales. Pour les participants à cette conférence publique, rien ne sert de précipiter le Bénin à adhérer à l’Upov 1991 si nos agriculteurs ne pourront pas contrôler leurs semences. La Cglte-Oa se dit disponible à travailler avec le gouvernement pour élaborer une règlementation particulière afin de gérer le patrimoine semencier conformément au texte national.
Isac A. YAÏ