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Economie sous régionale : Le débat du FCFA préoccupe les universitaires

Publié le lundi 18 fevrier 2019  |  Matin libre
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© aCotonou.com par Didier Assogba
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Le Laboratoire d’économie politique (Lep), en collaboration avec le Laboratoire d’économie des systèmes socio-économiques et de la population (Lesep), le Laboratoire de Recherche et finance et fiance du développement (Larffid) et le Centre béninois de recherche scientifique et de l’innovation (Cbrsi), a organisé un café-débat sur le thème : « Débats du Franc CFA, les universitaires en discutent ». La rencontre a mobilisé enseignants, doctorants, étudiants en Master, étudiants de licence 3 et autres curieux. C’était à l’Amphi Faseg de l’Université de l’université d’Abomey-Calavi.

« Avantages et inconvénients des monnaies communes : le cas du CFA » et « Quelles nouvelles orientations de politique monétaire pour les pays de la zone franc ? », se sont les deux panels qui ont nourri le débat animé par les professeurs Barthélémy Biao, Denis Acclassato, Alastaire Alinsato, Albert Honlonkou, Dr. Jude Eggoh, Dr. Yves Soglo, Dr. Venant Quenum, Dr. Alain Babatoundé sous la modération du Prof. Augustin Chabossou. En effet, la zone CFA comprend quinze (15) Etats dont huit (8) en Afrique de l’Ouest, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal le Togo et en Afrique Centrale, le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République de Centrafrique et le Tchad. A cette liste, s’ajoutent les Comores. Initialement créé le 26 décembre 1945, il signifie « Franc des colonies françaises d’Afrique », « Franc de la Communauté Française d’Afrique », puis « Communauté financière africaine ». Les relations entre la France et les pays de la zone ont bien fait l’objet d’accords monétaires et la garantie de convertibilité est assurée par la France. Ils se traduisent par la centralisation d’une partie des réserves au Trésor français, dans des comptes d’opérations. Elle est passée de 65% à 50% pour la Bceao en 2005 et la Beac en 2007. Elle a, en revanche, été maintenue à 65% pour la Banque centrale des Comores.

Des avantages certains



Il ressort des discussions que, même si le franc CFA n’a pas permis d’insuffler une dynamique économique dans les pays de la zone, il a tout de même garanti la stabilité monétaire et maintenu très bas le taux d’inflation dans la région. On peut mettre au crédit de la zone, d’avoir pu épargner ses membres de crises inflationnistes semblables à celles observées ailleurs. En dépit de l’instabilité qui règne dans la zone, la valeur de la monnaie est restée inchangée.

Des inconvénients



Pour les intervenants, la stabilité monétaire de la zone n’a pas pu générer un dividende commercial, en témoigne le faible niveau d’échanges entre les pays membres. A travers ce régime de change fixe et la libre circulation des capitaux, les pays de zone CFA renoncent à la souveraineté monétaire, et plus grave, n’attirent pas davantage de capitaux productifs. De façon théorique, il n’y a pas de raison pour que les capitaux puissent circuler librement, puisque les taux d’intérêt sont fixés sur ceux du pays d’encrage, et en absence de pouvoir monétaire actif, ils ne peuvent être haussés pour attirer les capitaux.

Urgence des réformes



Tous reconnaissent que les réformes sont nécessaires mais, recommandent la prudence afin de mener des études approfondies et préparer la population face aux risques éventuels. Certains recommandent le maintien du CFA et son rattachement à la Banque centrale européenne, d’autres conseillent son ancrage à un paquet d’autres monnaies.



Th.A.
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