Au lendemain du naufrage survenu, mercredi 13 février dernier sur le fleuve Niger, les recherches contiennent. A la date du samedi 16 février dernier, au total 12 corps ont été repêchés.
Dans la localité de Gorou-Béri, à Karimama, la vie n’est pas prête de reprendre son cours normal, après le drame survenu le mercredi 13 février dernier. Les populations sont encore sous le choc.
Se rendant au marché de Ouna, de l’autre côté du Niger, certains de leurs proches ont vu leur embarcation motorisée chavirer. Sur la centaine de personnes à bord, il n’y a eu que 64 rescapées. Quant aux naufragés qui sont restés sous les eaux du fleuve, si ce ne sont pas les 47 paires de chaussures qui attendaient leurs propriétaires, leur nombre est loin d’être maîtrisé avec exactitude.
Depuis lors, les secours sont à pied d’œuvre. Mis à contribution, les éléments des forces navales appuyés par six plongeurs venus de Cotonou et des pêcheurs sont à la recherche des corps des personnes disparues. Après le corps d’une dame d’environ 48 ans qui a été repêché au lendemain du drame, il y a eu 6 autres, vendredi 15 février dernier. « On procède au fur et à mesure à leur inhumation », a informé le premier adjoint au maire de Karimama, Dourhaman Igouma. Avant de les conduire à leur dernière demeure, les séances de prières ne cessent de se multiplier dans la petite mosquée du village. C’est pour le repos des âmes des disparus.
Aux dernières nouvelles, 6 autres corps ont également été retrouvés samedi 16 février dernier. Ce qui porte à 12 le nombre de corps repêchés depuis le drame, survenu mercredi 13 février dernier. Hier dimanche 17 février, les équipes étaient toujours sur le fleuve.
Par rapport à l’état d’esprit des populations, le 1er adjoint au maire a indiqué qu’elles vivent dans l’angoisse totale. « Ce n’est pas heureux de perdre un proche. La majorité des personnes disparues sont des femmes, des mères de famille. Elles ont laissé de nombreux orphelins », a-t-il poursuivi. Tout en comptant sur la solidarité de tous, ainsi que des partenaires techniques et financiers, il a confiance que l’Etat ne les abandonnera pas. « Le village de Gourou-Béri seul a eu 37 disparus et plus d’une cinquantaine de rescapés sur les 64 », a précisé le premier adjoint au maire.
Après le préfet de l’Alibori, Moussa Mouhamadou, qui est allé présenter la compassion du gouvernement et de l’Etat béninois aux familles des victimes, une délégation de la plate-forme départementale chargée de la gestion des risques et catastrophes était à leur chevet, samedi 16 février dernier. De même, l’Agence nationale de protection civile a déjà convoyé des kits de secours constitués de couvertures, de moustiquaires et de vivres sur les lieux.