Rien ne sert de courir, il faut partir à point. C’est fort de cet adage que le ministre de l’Economie et des Finances, Romuald Wadagni, connu pour sa proactivité, a pris l’arrêté n°368 c/ MEF /DC/ SGM/ DGB/DPSELF/SPSB/SP/024SGG19 du 15 février 2019. Il n’est pas sans impulser une nouvelle dynamique dans l’élaboration du budget national ainsi que du budget programme 2020-2022.
La gestion axée sur les résultats devient chose effective, sous peu, au-delà des incantations et autres professions de foi notées depuis quelques années. En 2020, tel que projeté en effet, au Bénin, la préparation et l’exécution des budgets des ministères et Institutions de l’Etat, se feront en tenant compte des politiques publiques et non plus, en fonction des moyens disponibles. C’est une réorientation majeure qui aura un fort impact sur l’action publique. L’arrêté pris par le ministre de l’Economie et des Finances s’inscrit en effet dans cette dynamique.
Inclusion
Aussi, le planning des tâches à exécuter dans le cadre de la préparation de la loi de finances pour la gestion 2020 est-il fixé par ledit arrêté. Il n’est pas sans l’inclusion des structures compétentes de l’administration publique, de la société civile et des partenaires au développement, preuve du souci manifeste d’une large participation des forces vives de la nation, et de la quête d’un certain consensus qui sous-tendent la préparation du budget de l’Etat pour l’année.
L’élaboration et la publication, chaque année, du planning des tâches en relation avec la préparation du budget de l’Etat, de façon aussi inclusive, est une innovation béninoise saluée. D’autant plus qu’un premier round de discussions, qualifié de ‘’Consultation citoyenne’’ sera consacré aux acteurs de la Société civile, qui se prononceront, avant le débat d’orientation budgétaire (Dob) à l’Assemblée nationale en juin prochain. Les parlementaires ne seront plus, suivant cette dynamique, les seuls à se prononcer sur la loi de finances, car en amont, la Société civile, la presse, les syndicats seront consultés. C’est la marque d’une démocratie participative et de transparence sans précédent.