Le Conseil présidentiel des investissements était hier mercredi 30 octobre 2013 face à la presse dans les locaux du ministère des finances afin d’analyser le dernier rapport ’’Doing business’’ de la Banque mondiale.
"Sur six réformes effectuées, seulement deux ont été prises en compte dans le cadre de la publication du rapport Doing business édition 2014" a précisé Aurel Houngbédji, conseiller à la promotion du Conseil présidentiel d’investissement (Cpi) analysant les performances du Bénin dans ce document. Le nouveau rapport ’’Doing business’’ de la Banque Mondiale a été rendu public le mardi 29 octobre dernier.
Il place le Bénin au 174ème rang sur 189 pays couverts par l’enquête de l’IFC, une institution de la Banque Mondiale en charge du secteur privé. Pour sa livraison 2013, Doing Business avait classé le Bénin 175ème pour sur un effectif de 185 économies. Ainsi donc pour ce qui est de la facilité à faire des affaires, le pays demeure dans la liste des quinze derniers pays au monde.
Les progrès enregistrés ne sont pas pour autant remarquables. La prise en compte de deux réformes est explicable. Représentant le secrétaire permanent empêché, Aurel Houngbédji a donné quelques raisons : il s’agit entre autres de la lourdeur administrative qui constitue un véritable frein à l’amélioration du climat des affaires au Bénin.
Aussi, certaines réformes du chef de l’Etat ne sont pas considérées, d’autres sont d’une exécution régionale, ceci explique donc cela. Le rapport ’’Doing business’’ se base sur dix indicateurs, mais compte tenu de l’assiette béninoise, quelques uns de ces indicateurs sont pris en compte.
Et pour améliorer les performances du Bénin dans le classement de 2014 publié le 29 octobre dernier 2013, plusieurs réformes ont été engagées. Il s’agit des réformes dans les domaines de la création d’entreprise, de la délivrance du permis de construire, de l’accès à l’eau, du commerce transfrontalier, de l’exécution des contrats, du transfert de propriété, de l’obtention de prêts et la création dans chaque ministère concerné, d’un point focal ’’Doing business’’ sur lequel le secrétariat permanent du Cpi pourra s’appuyer dans ses efforts de suivi de mise en œuvre.
Dans la zone, le Burkina-Faso (154ème ) est premier suivi et du Mali et du Togo. Mais l’on peut retenir que la Côte-d’Ivoire et le Bénin sont les deux seuls pays à avoir progressé dans l’espace UEMOA. D’autres ont reculé, notamment le Sénégal (178ème ) qui a perdu 12 places par rapport à l’édition précédente le Mali (qui passe de la 151ème à la 155ème place), le Togo, la Guinée-Bissau (180ème qui recule d’une place). Cette année, Le Bénin a gagné 13 places en ce qui concerne la "création d’entreprise".
Ce gain provient de la création du Guichet unique de Formalisation des Entreprises (GUFE) qui a rendu possible la réduction des délais de création des SARL, délais passés de 26 jours à 15 jours. La progression la plus remarquable est celle relative au "commerce transfrontalier" où le pays a enregistré 16 places gagnées et devient 119ème (contre 135ème lors de l’édition passée). Ceci provient de l’amélioration des systèmes de gestion portuaires et des infrastructures autour du port.