Accusé par son ex-employée, Madame Christelle Veigne M, le Directeur général de la Société industrielle d’acier du Bénin (SIAB), le libanais Salim Baalbaki, a été acquitté en première instance par le Tribunal de Cotonou. Mais l’affaire est toujours devant les tribunaux béninois.
Recrutée à la SIAB le 06 janvier 2017 sur un contrat d’un (01) an renouvelable pour un poste d’Assistante du Directeur général chargée du Marketing et du protocole, Madame Christelle a été successivement rétrogradée au poste de Chef service marketing, Agent commercial, et enfin à un poste d’archiviste. Poste qu’elle a refusé d’occuper le 08 décembre 2017 conformément aux dispositions de son contrat de recrutement. Qu’est qui peut bien expliquer trois (03) rétrogradations en moins d’un an ? Sans langue de bois, Madame Christelle affirme que ses rétrogradation sont du fait de son refus de satisfaire sexuellement le Directeur Général Salim Baalbaki.
Selon elle, ces déclassements hiérarchiques n’ont pas été justifiés ni par un courrier mentionnant un manquement à la discipline de la société ou une inconduite, ni par une notification de rendements insatisfaisants. « Aucune fiche d’évaluation ne m’a été soumise (…)”, a expliqué Madame Christelle qui, après avoir démissionné du poste d’archiviste, a porté plainte contre le DG Salim Baalbaki.
Portée devant le Tribunal de première instance de première classe de Cotonou, l’affaire a fait l’objet d’un procès en comparution immédiate ouvert le 03 avril 2018. Au cours de ce procès, il a été présenté au juge, le procès-verbal de transcription portant interpellation de Maître Charles Coovi, huissier de justice près le Tribunal et la Cour d’appel de Cotonou. Dans ledit procès-verbal, le DG Salim Baalbaki, assisté de son avocat Maître Issiaka Moustafa, a exposé une relation quelconque qu’il entretenait avec Madame Christelle et les privilèges qu’il lui accordait, avant et après son recrutement à la SIAB, jusqu’au jour où son supérieur hiérarchique a commencé par se plaindre de son rendement.
Toujours dans ce procès verbal, le DG Salim Baalbaki a précisé que Madame Christelle a déposé une plainte contre lui après l’avoir piégé et enregistré leurs conversations comportant des déclarations qu’elle a provoquées. Ces déclarations du DG Salim Baalbaki a été contestées par Madame Christelle lors du procès.
Le 19 juin 2018, le Tribunal de Cotonou a acquitté le DG Salim Baalbaki desdites accusations mais le condamne pour violence par voies de faits assortie d’une peine d’amende. « Il n’y a pas eu d’harcèlement, je vous condamne monsieur Salim Baalbaki, pour violences et voies de faites à payer une caution de 500 mille fcfa et un dédommagement d’un (01) million de fcfa à la victime », a décidé le juge en charge de l’affaire.
Insatisfaites du verdict, les deux parties ont fait appel du jugement.